Traditionnellement réservé aux milieux universitaires et scientifiques, le calcul de grille fait peu à peu son entrée en entreprise grâce à la virtualisation. Selon Steve Wallage et Williams Fellows, analystes au cabinet 451 group, la virtualisation des serveurs sera la clé de son succès. « La virtualisation fournira un calcul de grille idéal, si l'on considère que le calcul de grille est la mise à disposition de ressources de calcul, à la demande, en provenance de différentes sources », écrivent-il dans leur étude V for Virtualization parue mi-décembre. Pour utiliser un grid à l'heure actuelle, il faut d'abord définir les plates-formes capables d'y être intégrées, avec le bon système d'exploitation, les librairies correctes, etc. La virtualisation efface cette étape. « Au lieu de chercher à savoir quelles sont les ressources disponibles et d'y adapter ensuite ses besoins, l'utilisateur peut décrire un environnement de travail et le déployer sur le grid, expliquent-ils. Les machines virtuelles seront capables de coller cet espace virtuel sur des ressources physiques. » De plus, sans machines à préinstaller, il deviendra plus facile de tester la configuration nécessaire. « En assemblant des 'grid virtuels', les utilisateurs pourront ajuster leurs configurations avant de finaliser l'allocation des ressources. » Cette facilité d'installation a également pour conséquence d'ouvrir d'autres applications au calcul de grille. Ayant étudié l'usage du grid dans différentes industries (du monde des médias à la pétrochimie, en passant par le secteur financier ou les entreprises pharmaceutiques, Steve Wallage et Williams Fellows pensent que, loin d'être confiné au calcul pur, celui-ci pourra servir de point d'appui à une SOA (architecture orientée services) globale. Quitte a devenir quasiment invisible au sein du système d'information.