Le nombre de demandeurs d'emploi a baissé de 1,4% entre août et septembre 2006 et le ministère de l'Emploi annonce un taux de chômage de 8,8% (selon les chiffres de l'Insee qui servent de baromètre officiel). Mieux : sur un an, le chômage a perdu un point. Il faut se reporter au second semestre 2001 pour retrouver des données équivalentes. +23% des offres cadres dans l'informatique au 3ème trimestre 2006, selon l'Apec Dans le domaine de l'informatique, l'annonce du Gouvernement était anticipée dès le premier trimestre 2006 par la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) : « les tensions augmentent surtout pour les ingénieurs et cadres, sans toutefois atteindre les niveaux très importants de 1998-1999. » Le dernier indicateur de l'Apec (note de conjoncture trimestrielle) va dans un sens similaire : avec 14 037 offres proposées au troisième trimestre 2006 contre 11 401 un an auparavant, l'augmentation des offres cadres est de 23%. L'Apec indique encore que les propositions d'emplois dans l'informatique représentent désormais un tiers des offres totales. Cette excellente tendance doit pourtant être nuancée : d'une part Pierre Lamblin, directeur du département études et recherche de l'Apec, indique « qu'une offre n'est pas égale à un recrutement » et estime à 50% environ les offres qui débouchent sur un recrutement effectif. D'autre part, la double « pénurie » sur certains profils (.Net, Java, J2EE) et sur quelques métiers qui ont le vent en poupe (chef de projet) pourrait être l'arbre qui cache la forêt. En effet, certains informaticiens sont très convoités et les jeunes diplômés à fort potentiel tirent désormais leur épingle du jeu (la part des offres Apec qui leur sont ouvertes est passée de 29% à 32% un an). Mais le nombre de demandeurs d'emplois en informatique était toujours de 27 970 fin août 2006. De plus, plus de 37 000 chômeurs ont été radiés des listes de l'ANPE (approximativement le même chiffre qu'en septembre 2005). Enfin, la précarité est en forte augmentation : l'ANPE indique que les emplois occasionnels de moins d'un mois sont en augmentation de 13,4% sur un an, tandis que les emplois durables (plus de 6 mois) sont en diminution de 2,6%.