Hier, les élus et personnels du CNRS étaient encore mobilisés pour s'opposer au projet de réforme. Tant et si bien que le conseil d'administration ne s'est pas tenu à l'endroit prévu, les élus étant convoqués au dernier moment par SMS dans les locaux du CNRS pour éviter les manifestants. Face à cette situation, ils ont refusé de siéger. Dans un communiqué commun (SGEN-CFDT, SGEN-CFDT, SNCS-FSU, SNTRS-CGT), les élus expliquent : « Suite à l'occupation du siège du CNRS rue Michel-Ange (16ème), Paris, par une manifestation de plus de 1000 personnels, le CA a été déplacé au dernier moment dans des locaux du CNRS, boulevard Exelmans (16ème). Les élus ont été informés à 8h30 par SMS sur leur téléphone portable de ce changement de lieu. De nombreuses forces de police ont empêché les manifestants de rentrer dans les locaux où avait été déplacé le CA. Les deux représentants nommés au CA, au titre du monde du travail (Simone Cassette, CGT, Jacques Fossey, FSU) ont aussi refusé de siéger derrière un tel cordon de police. » Valérie Pécresse condamne les manifestants La ministre a de son côté vilipendé cette attitude. Alors que l'intersyndicale demande au gouvernement « d'ouvrir de réelles négociations », Valérie Pécresse « condamne la tentative de blocage du conseil d'administration du CNRS, instance naturelle de dialogue et de décision de cet organisme. ». Et rappelle que le budget 2009 du CNRS est en augmentation de 4,6%. « Ce budget garantit le maintien du soutien de base aux laboratoires, permet le financement des grandes infrastructures de recherche dont le Synchrotron Soleil et la mise en oeuvre des mesures en faveur de l'amélioration des carrières des personnels de la recherche. » Direction et syndicats étant en réunion, LeMondeInformatique.fr reviendra plus tard sur le sujet avec des réactions des deux parties.