Afin de favoriser le développement du haut débit en France, le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Emploi vient de mettre en place un comité de pilotage réunissant tous les acteurs concernés : représentants des opérateurs et équipementiers en télécommunications, des collectivités territoriales, des promoteurs, des constructeurs, des syndics de copropriété, des utilisateurs, etc. Objectif ? Miser sur la fibre optique, seule technologie, selon le ministère, en mesure de fournir les débits nécessaires à moyen terme. « Le déploiement de la fibre optique sur notre territoire constitue l'équivalent du déploiement des lignes téléphoniques dans les années 60 : il s'agit de bâtir de nouveaux réseaux pour permettre le développement des moyens modernes de communication », déclarent Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi et Hervé Novelli, Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi en charge des entreprises et du commerce extérieur dans un communiqué de presse. Le comité aura pour première vocation d'explorer toutes les pistes pour réduire les coûts de déploiement et proposer des solutions rapidement pour raccorder les logements aux réseaux en fibre optique, inciter le déploiement de cette technologie dans les zones d'activités, mutualiser les ressources du génie civil et coordonner les travaux sur la voie publique. Pour mémoire, le rapport commandé par le gouvernement en 2006 à l'IDATE (Institut de l'Audiovisuel et des Télécommunications en Europe), suite au lancement de la consultation publique sur le très haut débit en France par l'ancien ministre délégué à l'Industrie François Loos, estimait le coût du déploiement du haut débit en fibre optique à 40 Md€. La plus grande partie de ce montant était attribuée au génie civil (entre 65 et 70%). On comprend dès lors aisément qu'une des priorités du comité soit la mutualisation et l'optimisation des coûts engendrés par les travaux pour mettre en place ce réseau.