La meilleure défense est l'attaque. Selon le site d'information japonaise, Yomiuri Shimbun, le gouvernement a investi 2,3 millions de dollars depuis 3 ans dans un projet de développement de virus capable de tracer et neutraliser des cyber-attaques. L'élaboration de cette arme de cyber-défense a été confiée à la société Fujitsu. Le Japon a subi en 2011 de multiples attaques visant le Parlement, des ambassades ou des industriels comme Mitsubishi. Le quotidien en ligne indique que le virus est en cours de test dans un environnement fermé. Le gouvernement nippon doit procéder à une modification de la loi pour lui permettre de créer légalement un virus et de déposer des droits de propriétés intellectuelles sur les travaux.

Une pratique qui se développe discrètement

Le cas du Japon n'est pas isolé dans la création de virus par un gouvernement. Dans le cas de Stuxnet, de forts soupçons ont pesé sur les Etats-Unis et Israël sur l'élaboration de ce ver qui visait notamment le programme nucléaire iranien. Le gouvernement américain avait d'ailleurs qualifié d'actes de guerre les cyber-attaques laissant ainsi la porte ouverte à un éventail de représailles y compris via un virus. La France s'est elle aussi dotée d'une force d'action rapide  au sein de l'ANSSI sur les menaces cybernétiques, mais rien n'a été dit sur ses moyens d'actions.