22 janvier 1984 : la foule assistant au Super Bowl, la finale du championnat de football américain, découvre un clip publicitaire réalisé par Ridley Scott, qui deviendra culte dans les années qui suivront. « Le 24 janvier, Apple Computer lancera le Macintosh. Et vous verrez pourquoi 1984 ne sera pas comme '1984' », scande le spot, en référence au roman de George Orwell. Le jour J, Steve Jobs dévoile la machine devant 3 000 personnes réunies à Cupertino. « Personne ne doutait qu'il s'agissait d'un événement historique », raconte l'analyste Richard Doherty, de l'Envisionering Group. Vendu 2 495 $, le Macintosh est le premier ordinateur personnel à fonctionner avec une souris et une interface graphique, en lieu et place de la ligne de commande. En réalité, l'Apple Lisa, lancé l'année précédente, reposait déjà sur une interface graphique, mais, vendu près de 10 000 $, il n'était pas parvenu à s'imposer. C'est donc le Macintosh, avec ses 128 Ko de mémoire vive, son processeur cadencé à 8 MHz, son écran monochrome 9 pouces et son lecteur de disquette 3 pouces, qui devient la première vedette de l'informatique personnelle. En 1986, Apple met à jour sa machine en quadruplant la quantité de RAM embarquée (512 Ko), et en permettant aux utilisateurs d'y installer jusqu'à 4 Mo. L'année suivante, le Macintosh II voit le jour. La machine, qui constitue le haut de gamme de la marque à la pomme, rompt avec le format tout-en-un de ses prédécesseurs. Elle innove également en proposant des emplacements pour disques durs et en renfermant un processeur Motorola 68020 à 16 MHz. Parallèlement, Apple lance le Mac SE, qui complète la gamme, et permet au constructeur de compter un million d'utilisateurs de ses ordinateurs personnels.