Après deux années 2003 et 2004 particulièrement difficiles pour le marché français de progiciels de gestion intégrée (PGI) - la première s'était conclue par une baisse des revenus de 20,6 %, la seconde par une maigre progression de 2,5 % - le secteur semble reprendre des couleurs et profiter du rebond amorcé en 2005. Selon IDC, les ventes de licences en valeur ont augmenté de 6,7 % l'an passé et devraient croître de 9,4 % cette année. Certes, les 38,5 % de progression observés en 1998 sont loin, mais, comme l'indique le cabinet, le marche entend "reconstruire l'acquis des belles années" du PGI. En 2005, les ventes de licences ont généré un revenu de 393,6 M€. En ajoutant le chiffre d'affaires issu de la maintenance et des services afférents, le marché des PGI s'est élevé à 3,737 Md€, soit une progression annuelle de 12,8 %. Une croissance qui devrait rester soutenue en 2006 : lDC anticipe un taux de progression de l'ensemble des revenus de 9,4 % pour des ventes atteignant 4,09 Md€. Les grands comptes, moteurs de la croissance S'il faut retenir un élément de l'étude publiée par IDC, c'est sans aucun doute le poids des grands comptes sur la dynamique du marché. Ils devraient en effet augmenter leurs achats de licences de logiciels de gestion de 29,7 % à 144 M€. Ce taux de croissance dépasse de loin non seulement la moyenne du marché mais aussi celle que devraient adopter les TPE et PME : IDC estime que les achats des premières ne progresseront que de 2,2 %, à 68 M€, et les secondes de 4,9 %. Néanmoins, du fait de leur nombre, ce sont les PME qui génèreront les revenus les plus importants, à 227 M€ Peu de nouveaux projets Malgré une croissance retrouvée sur le marché des PGI, les achats de logiciels ne devraient pas s'envoler. En 2004 et 2005, seules 7 % des PME ont lancé un projet de déploiement, un taux qui restera sensiblement identique cette année. Prudent, IDC estime que "la dynamique des projets sera peut-être légèrement supérieure à celle de 2005". Ainsi, les achats de nouveaux logiciels de gestion ne devraient concerner que 8 % des entreprises. Il convient toutefois d'ajouter que 3 % d'entre-elles se tourneront vers une solution Best of Breed. Au final, une entreprise sur dix, voir légèrement plus, adoptera une nouvelle solution de gestion cette année. La santé du secteur passera par conséquent davantage par le maintien de la base déjà installée que par les nouvelles acquisitions.