Mais, beaucoup d'autres usages applicatifs sont envisagés. Transport, billets de spectacle, stationnement, cartes d'accès ou de fidélité, lecture d'étiquettes marketing, etc. : tout émetteur de cartes devrait pouvoir placer son application sur la SIM. Le paiement ou le compostage du titre de transport font partie des extensions naturelles. Cet usage a déjà été testé, notamment à Paris par Bouygues Télécom et la RATP en 2006. Orange a également testé le mobile transformé en ticket virtuel à Rennes avec la SNCF et ses filiales locales. On achète son titre de transport, ses caractéristiques sont téléchargées dans le téléphone portable. On le composte en présentant le mobile devant une borne sans contact, dans les gares ou en montant dans le bus. L'expérimentation concernait une trentaine de personnes, disposant pour l'occasion d'un téléphone intégrant une puce NFC. Les acteurs de « Payez mobile » estiment à plusieurs millions les Français susceptibles d'utiliser le téléphone sans contact comme moyen de paiement d'ici à 2012. A noter que la voie avait été ouverte dès la fin de 2006 par le Crédit Mutuel et l'opérateur NRJ Mobile à Strasbourg, qui ont rejoint « Payez mobile » . Mais le téléphone mobile n'est pas le seul à se plier au sans-contact, la carte bancaire traditionnelle l'adopte également. Cette offensive sur les cartes s'explique notamment par le fait qu'il faudra encore du temps avant que tous les mobiles puissent être équipés en NFC, et du temps également pour que les opérateurs et les banques s'entendent sur les tarifs de leurs prestations réciproques. Vers un déploiement national en 2009 A la mi-novembre 2007, la banque Accord, filiale du groupe Auchan, avec 2,7 millions de clients en France, a été la première dans l'Hexagone à lancer le test du système sans contact Paypass de Mastercard sur une carte plastique. La carte est une carte bancaire EMV (Europay Mastercard Visa) standard dotée d'une antenne radio. Le paiement sans contact s'effectue sans saisie du code secret pour moins de 25 euros, ce qui devrait fluidifier le trafic aux caisses des supermarchés. Le test avait débuté par trois points de vente (Auchan à Englos, un magasin Bizzbee et un restaurant Flunch) et avec quelques dizaines de clients ; le pilote visait 150 000 clients sur la métropole lilloise au deuxième trimestre 2008 et deux mille points de vente. Le déploiement national était prévu pour 2009. Les terminaux de paiement sont compatibles avec les portables de « Payez Mobile » . Le projet d'Accord se déroule dans le cadre du pôle de compétitivité « Industries du commerce » , tandis que l'expérimentation « Payez mobile » se déroule dans le cadre du pôle de compétitivité TES (Transactions électroniques sécurisées). Désormais, la grande distribution, les banques et les opérateurs de téléphonie mobile sont condamnés à s'entendre.