L'année 2008 fut plutôt bonne pour IBM et, partant, pas mauvaise non plus pour son PDG, Sam Palmisano, qui a vu sa rémunération globale maintenue à un niveau confortable. Selon les calculs réalisés par l'agence Associated Press (AP), le Chairman et CEO (président du conseil d'administration et directeur exécutif) d'IBM aurait touché cette année 20,97 M$, un chiffre en légère hausse par rapport à 2007 (20,91 M$) et 2006 (18,77 M$). Cette rémunération se compose de quatre grandes parties, explique IBM dans la documentation remise chaque année aux actionnaires. Un salaire fixe, de 1,8 M$, qui représente peu ou prou 10% de la rémunération. Plus une prime en cash de 5 M$, accrue cette année de 500 000 dollars selon AP, l'objectif fixé étant dépassé. Viennent ensuite un bonus calculé par rapport à la performance financière de l'action (environ 40% de la rémunération), et un certain montant payé en actions (17%). En 2008, IBM a su se recentrer sur les marchés les plus rentables. La division matériels et systèmes d'exploitation a marqué le coup, mais les divisions middleware et services ont clairement progressé et amélioré la marge brute. L'entreprise dirigée par Sam Palmisano a ainsi terminé l'année sur un bénéfice net de 12,33 Md$, pour un chiffre d'affaires de 103,6 Md$. La rémunération du PDG de HP est passé de 25 à 42,5 M$ Avec une rémunération de 21 M$, Sam Palmisano se situait en 2007 encore au coude à coude avec Mark Hurd, son alter ego de HP, qui affichait environ 25 M$ de rémunération totale (pour un salaire de base de 1,4 M$). Mais en 2008, est-il écrit dans la documentation de HP à destination de ses actionnaires, Mark Hurd a notamment touché les bénéfices d'un programme d'incitation, et sa rémunération totale s'est élevée à 42,5 M$. Ce qui reste encore loin du CEO le mieux payé des Etats-Unis, Larry Ellison, et ses 84,6 M$ (selon des calculs d'AP, encore). Qu'on se rassure, Sam Palmisano n'est pas si mal loti. A côté de son salaire et de ses primes et bonus, le CEO d'IBM souscrit à une sorte de plan d'épargne d'entreprise, sur lequel il verse chaque année une partie de sa rémunération. Avant d'être nommé à son poste, en 2003, il avait déjà accumulé plus de 8 M$. A fin 2007, son avoir se montait à plus de 39 M$.