Si Leonidas savait qu'il ne pouvait que mourir face aux Perses aux Thermopyles, au moins avait-il une stratégie. Pour les RSSI, selon une étude réalisée par Bitdefender, la situation semble autant désespérée mais aucune stratégie ne vient soutenir leurs efforts dans de nombreux cas. 59 % des répondants français jugent ainsi leur entreprise en danger à cause du risque de cyberguerre mais 26 % admettent ne pas avoir de stratégie en place pour atténuer ce risque.

Le premier risque est bien sûr celui de l'irruption d'un ransomware dans le SI. 43 % des répondants dans le monde ont constaté une augmentation des ransomwares et 60 % des Français s'attendent à une augmentation des ransomwares dans les 12 à 18 prochains mois. 43% des Français jugent possible qu'un ransomware détruise leur entreprise dans les 12 à 18 mois à venir si leurs investissements en sécurité n'augmentent pas. Et 46 % estiment que leur organisation paierait la rançon pour éviter une divulgation de données. Dans le monde, au-delà de la question budgétaire, 15 % jugent que le déficit en ressources humaines qualifiées sera le plus grand défi de cybersécurité des prochains mois. Pour 50 % des répondants, cela perturbera les capacités en cybersécurité tandis que 28 % jugent que le danger pourrait être mortel pour leur entreprise.

Mais comment convaincre de davantage investir dans la cybersécurité ? Pour 55 % des répondants dans le monde, cela passe par un changement rapide de leur communication sur la sécurité. 39 % jugent notamment nécessaire d'inclure dans cette communication les clients finaux voire le grand public. 38 % plaident pour plus de communication vers les dirigeants axée sur les risques business liés aux cybermenaces. Et 40 % des répondants français que le langage utilisé doit être moins technique.