La réputation des grandes écoles de commerce et d'ingénieurs n'est plus à faire auprès des élèves de Terminale. C'est ce que montre le Baromètre Etudiants 2007 réalisé par l'institut de sondage Trendence pour Microsoft Education et Hobsons (spécialiste des services de recrutement d'étudiants et de jeunes diplômés) auprès de 4 800 lycéens qui passaient leur bac cette année. Les principaux points forts identifiés par les futurs bacheliers à propos des grandes écoles touchent à la formation elle-même. Qu'ils considèrent « intellectuellement exigeante et valorisante, préparant bien au monde du travail et proposant un enseignement de qualité grâce à un excellent corps professoral. » Sur chacun de ces points, les répondants à l'enquête estiment que la grande école est supérieure à l'université. Ce qui ne veut pas dire que l'univers des grandes écoles est un monde parfait aux yeux de certains futurs bacheliers, qui y voient plusieurs zones d'ombre : le coût élevé des études, une propension à l'individualisme, pas nécessairement épanouissante, et un modèle pas vraiment en phase avec le modèle européen de l'enseignement supérieur, le fameux LMD (Licence-Master-Doctorat) issu de la réforme de Bologne. En dépit de ces points négatifs, les grandes écoles remportent haut la main le match de l'efficacité face à l'université. Mais elles doivent encore gagner la "bataille du coeur" et pour cela changer l'image d'univers peu ouvert qui leur colle à la peau. Par ailleurs, si les futurs bacheliers s'accordent à reconnaître la très forte internationalisation des grandes écoles, ils s'interrogent sur ce modèle qu'ils estiment assez français et qui devra donc évoluer pour se mettre en phase avec le reste de l'Europe.