La commission « Egalité Hommes Femme » de la Conférence des grandes écoles (CGE) lancée il y a deux ans, a fait le point ce matin sur ses actions en cours, par la voix de sa présidente Christiane Tiercelin (directrice déléguée de l'école de management de Normandie). Cette conférence a été l'occasion de rappeler que si il y a à peu près autant d'étudiantes que d'étudiants dans les écoles de management, la part des filles dans les effectifs des écoles d'ingénieurs n'est en revanche que de 23% (écoles d'agronomie et de vétérinaires compris). Or la hausse du taux de féminisation dans les établissements scolaires étant l'un des leviers de la baisse des inégalités de traitement homme femmes, il est aussi l'un des axes d'action de la commission pour l'année prochaine. Celle-ci a en projet de lancer des opérations de sensibilisation des jeunes filles de l'enseignement secondaire aux filières scientifiques afin d'enrayer l'autocensure de la gente féminine à l'égard de ces cursus. Elle compte parallèlement développer le tenue de statistiques dans les écoles pour réaliser un diagnostic et un état des lieux de l'égalité hommes femmes. Elle peut désormais s'appuyer sur un réseau d'une centaine de « référents Egalité » pour cela. Ces relais se sont mis en place au cours des derniers mois dans les écoles. Ils ont pour rôle de collecter, de diffuser de l'information et de proposer des actions. Pour les fédérer, la CGE les a réuni une première fois le 30 mars dernier afin qu'ils puissent échanger autour d'exemples de réalisation concrètes. L'Ensam (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers) a par exemple présenté ses initiatives : l'exploitation de données sur sa population hommes femmes, la création d'une équipe « égalité » dans les 8 centres Ensam, la mise en place d'un blog et d'un site Internet dédié, etc. Les autres écoles devraient suivre avec des initiatives comparables. Il s'agit d'un travail de longue haleine qui est engagé par la CGE, mais il a le mérite de fédérer des hommes et des femmes qui seront les employeurs de demain autour de ces questions, ce qui est indispensable. Rappelons que les résultats de l'enquête 2006 sur l'insertion des jeunes diplômés étaient édifiants sur les Inégalités hommes femmes. Ils montraient entre autre, que la proportion des femmes en recherche d'emploi au moment de l'étude était plus élevée que celle des hommes (19,9% contre 14,5%). Ils soulignaient aussi le fait que les CNE (Contrat nouvelle embauche, des contrats plus précaires que les CDI) étaient plus souvent proposés à des femmes qu'à des hommes.