Alors que s'engage la phase finale du « Grenelle de l'environnement », la dernière note de veille du Centre d'analyse stratégique souligne le caractère ambivalent des technologies de l'information en matière d'environnement. Jean-Luc Pujol, du département de la recherche, des technologies et du développement durable, rappelle dans une note publiée le 22 octobre 2007 que « les technologies de l'information et de la communication génèrent 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit l'équivalent de l'aéronautique, selon le Gartner Group. Et que le milliard et demi d'ordinateurs individuels en fonction dans le monde disperse jusqu'à 50 % de l'énergie qu'il consomme. » Si les espoirs suscités par les nouvelles technologies en matière d'environnement se sont peu concrétisés, des éléments peuvent néanmoins conduire à envisager une amélioration. Des systèmes de transport intelligents (STI) pourraient ainsi améliorer la sécurité et les performances des réseaux en rendant le transport plus écologique. Grâce à des logiciels embarqués, les individus intègreraient les enjeux environnementaux en temps réel (le GPS calculant le trajet le plus économique en fonction de la circulation). Dans l'énergie, des bâtiments « intelligents » pourraient ajuster leur consommation d'énergie aux besoins, mais aussi l'orienter en fonction d'informations économiques en temps réel (prix du carbone, etc.).Tous les équipements (ordinateurs, infrastructures, etc.) pourraient disposer de piles à combustible et s'articuler entre eux via un système d'information décentralisé autour d'Internet. Le Web, après avoir suscité des capacités de calcul décentralisées, pourrait appliquer le même principe à l'énergie en permettant un fonctionnement en réseau, sur une production dispersée mobilisant des ressources très diverses.