La colère est de rigueur chez les utilisateurs de Skype. Privés de téléphonie pendant près de 72 heures, les adeptes attendaient de l'éditeur non pas des excuses, mais au moins un semblant d'explications. Or, ces dernières sont loin d'être satisfaisantes. Il y a quatre jours, peu après que le réseau de téléphonie ne devienne inaccessible, l'éditeur parlait d'un « problème d'algorithme » de son logiciel. Hier matin, sur son blog, Skype évoquait une « défaillance du réseau P2P (peer-to-peer) ». Aujourd'hui, la défaillance du système est imputée à une procédure de mise à jour de Windows Update. Cette dernière aurait, toujours selon Skype, entraîné le redémarrage simultané de millions de PC à travers le monde. Face à un afflux massif de tentatives de reconnexion à Skype, le réseau serait tombé. Enfin, dernière explication plausible, Skype aurait été victime d'un acte de piratage. L'éditeur a formellement démenti cette version. Skype est utilisé par 220 millions d'internautes. Une panne de ce genre peut s'avérer très critique pour les PME qui ont décidé de faire confiance à Skype, et qui se voient privées de téléphonie pendant près de trois jours. Les utilisateurs attendent donc de l'éditeur des explications plus claires.