Sur un panel d'une douzaine de grand clients américains interrogés par nos confrères de Computerworld, cinq conservent des doutes sur la stratégie d'Oracle, dont l'objectif officiel est de combiner les meilleures fonctions héritées des différents logiciels avant la fusion dans sa prochaine génération de progiciels. Depuis le rachat, Oracle a veillé à ne pas donner l'impression qu'il entend contraindre ses clients à migrer vers la future ligne Fusion tout en discutant avec des groupes utilisateurs établis comme Quest et l'Oracle Applications User Group (OAUG). Un concurrent comme SAP indique toutefois que les incertitudes nées de la fusion PeopleSoft Oracle, lui ont permis de conquérir près de 200 clients grâce à son programme Safe Passage. "Je pense qu'il n'est pas l'heure du verdict" explique Mark Scherer, un responsable informatique de Flatiron Construction qui s'interroge encore pour savoir s'il migrera vers Fusion ou changera de fournisseur. Scherer précise néanmoins qu'oracle a jusqu'alors respecté ses engagements et a pris soin de son installation. Pour Robert Robinson, de Durr Systems, un équipementier automobile américain, les avancées sur la roadmap se sont faites à un rythme d'escargot. Robinson, qui a déployé les progiciels de J.D.Edwards, juge qu'il n'y a pour l'instant pas grand chose à critiquer dans Fusion, mais indique qu'il surveillera de près les premiers déploiements du produit. Dave Richards, de Pacific Steel,s'interroge de son côté sur la taille et la complexité de Fusion par rapport à JD Edwards OneWorld XE. Il indique également que de nombreuses questions sur le prix des licences, de la maintenance et sur la migration restent pour l'instant sans réponses. "Il faudra vraisemblablement attendre un an après la prochaine mise à jour pour avoir un jugement définitif sur la Fusion" explique quant à lui John Schindler, le CIO de Kichler Lighting, un client de PeopleSoft Enterprise. Schindler avoue sa nervosité à propos de Fusion, et explique qu'il attend de voir ce que sera réellement Fusion avant de se faire une opinion définitive. Il y a aussi ceux qui jugent que leur situation a beaucoup progressé avec la fusion. Oracel a par exemple annoncé un support basique à vue pour ses applications et a poursuivi les développements sur J.D. Edwards et PeopleSoft. Pour John Matelski, le président de Quest et CIO de la ville d'Orlando, "il ne fait aucun doute que les clients PeopleSoft et J.D. Edwards sont mieux traités qu'il y a un an" et du fait qu'Oracle continue ses développements sur PeopleSoft, il n'y a pas de stagnation en attendant l'arrivée de Fusion. adapté d'un article en anglais de Marc L. Songini, Computerworld US