La SSII Logica (39 000 salariés) vient d'annoncer un plan de restructuration qui devrait, selon un communiqué, « relancer l'activité du groupe et améliorer le rendement des actions ». Reste que ce programme « de revitalisation » passera par la réduction de 1 300 emplois, soit 3% de l'effectif total du groupe : 500 licenciements toucheront la Grande-Bretagne, tandis que le continent européen devrait subir 2% de coupes, en Allemagne, en Suède et également en France. Cette restructuration coûtera à Logica, 70 millions de livres cette année et 40 millions en 2009. A partir de 2010, l'entreprise devrait parvenir à économiser 80 millions de livres par an. Dans l'Hexagone, on s'attend à des suppressions de postes dans les fonctions centrales de la SSII : Les syndicats français parlent de 250 réductions d'emplois sur des activités qui pourraient bien être délocalisées dans des pays dits à bas coûts. «Chez Logica France, les coupes devraient se monter à 2% de l'effectif actuel (9 000 collaborateurs), et heurter les fonctions centrales de plein fouet, prévient Hubert Macone, délégué syndical CGT chez Logica. Les services centraux, comme le contrôle de gestion, la paye, la facturation, ou le relevé des activités, seront délocalisés, ce qui conduira à d'inévitables licenciements. ». En France, le voile sera levé le 5 mai, à l'issue d'un Comité Central d'Entreprise (CCE), tandis que le lendemain, les Top Managers français se réuniront. Logica a également déclaré vouloir investir davantage dans la vente, le marketing, le conseil (où le nombre de collaborateurs devrait passer de 2 500 à 3 500) ainsi que dans la sécurité et la facturation automatisée (pour l'électricité, l'eau, etc.) qualifiés par la SSII de domaines en croissance. L'entreprise va également accroître son offre d'externalisation, et faire doubler le nombre de ses collaborateurs dans les pays offshore d'ici 2009 à 8 000. Pour 2008, la SSII table sur une hausse de 3% de son chiffre d'affaire, et également sur une extension de sa marge d'environ 0,5 % par an en 2009, assortie d'une augmentation de 0,5% à 1% en 2010.