Le numéro deux mondial des processeurs a annoncé le 24 juillet l'acquisition d'ATI Technologies, l'un des principaux fabricants mondiaux de composants graphiques et de chipsets*, un achat qui devrait lui permettre de concurrencer Intel aussi bien sur le marché des processeurs que sur celui des plates-formes. En couplant ses processeurs au chipset et aux composants graphiques d'ATI, AMD va pouvoir établir des plates-formes de références complètes, à la manière de Centrino, ViiV ou vPro chez Intel mais aussi garantir à ses clients finaux entreprises une stabilité de plate-forme et d'images similaire à celle que peut offrir son grand rival. Le rachat d'ATI devrait aussi permettre à AMD de s'attaquer plus efficacement à de nouveaux marchés comme celui des terminaux mobiles, un secteur où ATI a récemment fait une percée avec sa ligne Imageon, retenue notamment par Motorola, Nokia et Siemens. Une acquisition à 5,4 Md$ Le rachat d'ATI ne se fait pas à vil prix. AMD va devoir débourser près de 5,4 Md$, dont 4,2 Md$ en numéraire, pour mettre la main sur le fabricant canadien et il va pour cela s'endetter de près de 2,5 Md$. Mais l'acquisition permet à AMD de changer de dimension. AMD devrait rester, certes, environ quatre fois plus petit qu'Intel, mais l'acquisition d'ATI va lui donner les moyens de porter le fer sur l'ensemble de l'offre de son concurrent (processeurs, chipsets, puces graphiques, puces multimédias pour terminaux nomades et TVHD...). Si l'acquisition se déroule comme prévu (la clôture de l'opération est prévue pour le 4e trimestre), le nouvel AMD devrait être en ordre de bataille au début. Un bon timing, puisque les ventes de PC pourraient redécoller en 2007 avec la montée en puissance des ventes de Windows Vista et le lancement en fin d'année de sa version serveur. *Chipset : circuit électronique chargé de coordonner les échanges de données entre les divers composants de l'ordinateur