Nombreuses étaient les rumeurs sur le nom du successeur d'Eric Besson au secrétariat d'Etat à l'Economie numérique. Finalement, Nicolas Sarkozy joue la carte de la surprise en nommant Nathalie Kosciusko-Morizet, que personne n'avait pressentie à ce poste. Jusqu'à présent secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, maire de Longjumeau et secrétaire générale adjointe de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet ne s'est jamais fait remarquer par ses prises de position sur quelque sujet concernant l'IT. De fait, son engagement politique s'est invariablement concentré sur les questions environnementales, auxquelles elle affirme s'être intéressée très tôt. Après être passée par Polytechnique, elle intègre en 1999 la direction des relations économiques extérieures, pour travailler sur l'environnement. Le même thème lui permettra de rejoindre le cabinet du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin en 2002, au poste de conseillère technique, puis d'intégrer le secrétariat national de l'UMP l'année suivante, et enfin de seconder Jean-Louis Borloo au ministère de l'Ecologie en 2007. En choisissant de placer NKM au secrétariat d'Etat à l'Economie numérique, le chef de l'Etat pourrait logiquement vouloir diriger l'action de ce maroquin vers davantage de Green IT. La soeur de Pierre Kosciusko-Morizet, patron de Priceminister, devra néanmoins se pencher sur les dossiers laissés ouverts par son prédécesseur, Eric Besson. A commencer par la traduction en actions concrètes des mesures contenues dans le plan France numérique 2012.