Oracle vient de déclarer un bénéfice net de 765 M$ pour le troisième trimestre de son exercice fiscal en cours, contre 540 M$ un an plus tôt. Cette progression remarquable - de 42 % - profite de celle, bien que moindre, du chiffre d'affaires de l'éditeur : pour la période, celui-ci s'établit à 3,47 Md$ contre 2,95 Md$ au troisième trimestre de l'exercice précédent. Cette croissance s'explique notamment par l'arrivée de nouvelles entreprises au sein d'Oracle, en particulier PeopleSoft et Siebel - mais également par des ventes en hausse. D'une année sur l'autre, les revenus liés à la vente de licences ont ainsi augmenté 77 % à 269 M$. Le phénomène est particulièrement marqué en Europe où les ventes de licences d'Oracle au progressé de 100 %. Malgré ces bons résultats, la bourse semble légèrement bouder Oracle. Ce phénomène s'explique par une déception face aux résultats des ventes de bases de données - seulement 4 % de mieux que l'année dernière alors que les spécialistes attendaient 12 %. La concurrence directe de SAP nuit également à l'image d'Oracle. L'Allemand a en effet joué les annonces via un communiqué qui soulignait que 200 entreprises avaient quitté le giron d'Oracle pour venir chez eux. Mauvais joueur, Oracle a d'ailleurs récemment déposé un référé auprès du tribunal administratif de Paris pour obtenir d'annulation de l'attribution du marché de mise en conformité du SI de l'administration française avec la Lolf à SAP. Enfin, les nombreuses acquisitions d'Oracle - au total 19 Md$ dépensés sur deux ans - pèsent sur la confiance. La fusion de toutes les structures et de tous les produits laissent certains dubitatifs. Ainsi, l'acquisition de Siebel, se remarque aujourd'hui par une digestion lente et une roadmap compliquée, en plus de 2 000 suppressions de postes.