En un an, malgré le réel effort commercial réalisé par la société et une amélioration significative de sa qualité de service, le nombre d'abonnés FTTB n'a cru que de 100 000. Ce qui constitue une performance plutôt décevante, compte tenu des avantages réels procurés par le très haut débit. Deuxième risque pour Numéricâble : maintenant que le cadre réglementaire est connu, les autres opérateurs télécoms annoncent la reprise des investissements dans le FTTH et comptent bien commercialiser massivement le service, au plus tard durant le second semestre. Or, selon l'Arcep, quelque 4,5 millions de foyers sont situés dans des zones où les réseaux FTTH sont déjà déployés, dont 800 000 foyers seraient d'ores et déjà éligibles au très haut débit ce qui est un quasi doublement en un an. Les opérateurs alternatifs ont tout intérêt à basculer très vite leurs abonnés DSL sur les réseaux FTTH parce qu'ils économiseront ainsi le tarif du dégroupage payé à France Télécom. Le rééquilibrage du marché pourrait se faire au détriment de Numéricâble. Surtout si le câblo-opérateur n'arrive pas à augmenter ses prises d'abonnement. Une croissance toujours modeste sur le câble Car dans le haut débit, la situation de Numéricâble paraît toujours aussi précaire : les abonnés au haut débit, grâce à des technologies autres que l'ADSL (essentiellement le câble, mais aussi le satellite et le WiMax), étaient 900 000 à la fin de 2009, selon les chiffres de l'Arcep. Cela représente une hausse de seulement 51 000 abonnés par rapport à fin 2008. A comparer à la forte croissance annuelle des accès xDSL qui s'établissait à 1,7 million de clients, pour atteindre 18,5 millions d'abonnés. Si l'année 2010 devrait voir l'arrivée de Bouygues Telecom commercialiser du très haut débit via le réseau du câblo-opérateur, l'année 2009 pourrait donc bien être la dernière année durant laquelle Numéricâble pouvait encore trouver un motif de satisfaction.