Quelques semaines après la fusion juridique avec le spécialiste du décisionnel Hyperion, Oracle France annonce un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). L'annonce de 36 suppressions de postes vient en effet d'être soumise au CE par la direction de l'éditeur de bases de données, rapporte la CFDT. Comme à l'été 2006, ce sont les services de back-office qui seront les plus touchés dans l'Hexagone, avec des réductions de postes intervenant dans les départements gestion des contrats (-75%), ressources humaines(-50%), et marketing (-50%). Contactée par Lemondeinformatique.fr, la direction d'Oracle confirme le déploiement d'un PSE dans sa filiale française. Du côté des syndicats, ces suppressions d'emplois sont la conséquence de la politique de rachats menée avec frénésie par Oracle. « A chaque acquisition, se dessine une nouvelle structure qui donne lieu à des réductions d'effectifs supplémentaires, commente Franck Pramotton délégué syndical CFDT. Cela s'est vérifié en 2006, lors du rachat de Siebel par Oracle [2 000 suppressions de postes dans le monde, NDLR] et également en janvier 2005, à l'occasion de l'acquisition, par l'éditeur, de Peoplesoft [5 000 postes supprimés dans le monde, NDLR] Pour l'heure, nous attendons que la direction de la filiale française propose des mesures de reclassement à destination de ses salariés. » Selon le délégué syndical, les réductions d'effectifs sont aussi le résultat de la centralisation progressive des fonctions marketing et administratives dans plusieurs pays d'Europe (la DAF européenne se concentre à Bucarest et à Dublin), des mesures prises par l'éditeur pour rationaliser ses coûts.