Oracle vient de faire ce qu'il précise être sa "meilleure et dernière offre" pour devenir propriétaire de PeopleSoft. Avec un prix par action porté à 24 $ - au lieu de 21 $ précédemment - la société conduite par Larry Ellison (photo) a semble-t-il tirer les conclusions des derniers résultats de PeopleSoft - en nette amélioration.

L'éditeur vient en outre de fixer une date limite à cette offre : le 19 novembre prochain. C'est peut-être là la perspective de la fin d'un feuilleton qui dure maintenant depuis près d'un an et demi. D'autant qu'avec le départ en septembre de Craig Conway - ex-PDG de PeopleSoft et irréductible opposant à la fusion - l'ambiance s'est sérieusement réchauffé, la nouvelle direction se montrant plus ouverte, tout étant visiblement une question de prix.

Au-delà de l'amélioration du prix d'acquisition, Oracle a également fait quelques concessions. L'éditeur s'est ainsi engagé à développer et commercialiser une nouvelle version de chaque produit PeopleSoft, ainsi qu'à conserver le siège de Pleasanton (Californie) comme centre de la future activité PGI du groupe ainsi constitué.

Pour autant, Oracle maintient sa demande de retrait de la garantie anti-rachat offerte précédemment par PeopleSoft à ses clients. Si le conseil d'administration de PeopleSoft refuse d'accéder à cette demande, Oracle se dit prêt à porter la question devant la Justice, à condition d'avoir obtenu plus de 50 % des actions de PeopleSoft avant l'échéance de son offre.

Rappelons qu'avec la décision favorable au rachat rendue fin octobre par la Commission européenne, le dernier verrou administratif pouvant empêcher la fusion a sauté.