Pivotal a bien grandi depuis sa création en avril 2013. Alors que la société spécialisée dans les solutions analytiques et PaaS va bientôt souffler ses deux bougies, la co-entreprise entre EMC (60% du capital), VMware (30%) et General Electric (10%) ne manque aujourd'hui pas d'ambition en Europe. Et tout particulièrement en France.

« Nous avons accru notre présence en France ces derniers mois en investissant de façon significative pour faire grossir nos effectifs mais cela ne fait que commencer », annonce Philippe Roy, directeur des opérations de Pivotal en Europe du Sud. « Nous avons en France une stratégie en trois volets avec la concentration sur les grands comptes, l'accroissement de nos forces de ventes et avant-ventes et le renforcement de partenariats existants avec des acteurs du conseil et de l'intégration comme Capgemini, Atos mais aussi Zenika et Ippon ».

Mais ce n'est pas tout : Pivotal prévoit également de gros efforts pour soutenir le développement de la communauté française de développeurs, d'architectes et d'ingénieurs autour de Pivotal mais également des influenceurs business. « Nous allons organiser notre premier meet up CloudFoundry dans les mois qui viennent, avoir un site web complet en français et prévoyons pas mal de présence, d'événements marketing et de partenariats salon », explique Philippe Roy. « L'activité en zone Europe du Sud est celle qui a le plus contribué à notre chiffre d'affaires au dernier trimestre 2014 et nous comptons bien nous servir de la France comme levier de croissance en Europe ».

Des références clients dans de nombreux domaines avec Havas ou encore Santander

Loin d'être complexé par son jeune âge face à d'autres poids-lourd du secteur de l'analytique et du PaaS (Amazon, Google, Microsoft...), Pivotal croit en tout cas dur comme fer en ses facteurs différenciants : « Avec CloudFoundry, nous sommes les seuls à avoir une vision claire sur l'intégration de produits orientés vers les apps et la façon dont ils fonctionnent ensemble. Pivotal est hybride et peut s'installer aussi bien sur du cloud privé que du bare metal et apporte des fonctions permettant de gérer automatiquement la santé et les temps de réponse des apps, l'agrégation des logs via des agents de monitoring, fournir des micro-services et déplacer des workloads avec un haut niveau de sophistication », explique Philippe Roy.

Alors que l'ombre d'une introduction en bourse plane au-dessus de Pivotal depuis de longs mois, l'éditeur ne semble apparemment pas plus pressé que ça. Sans doute souhaite-elle que les conditions optimums de marché soient réunies pour la réaliser, vraisemblablement d'ici la fin de l'année voire début 2016. Concernant l'activité, tous les indicateurs semblent au beau fixe : « Nous avons réalisé une excellente année 2014 en termes de chiffre d'affaires et battu les prévisions de croissance qui étaient prévues », se réjouit Philippe Roy. Et si 60% des revenus en Europe sont pour le moment issus de son activité « data » versus 40% pour le PaaS, l'éditeur a pour objectif d'arriver sous peu à l'équilibre entre ces deux domaines d'activité.

En termes de références clients, Pivotal est utilisé par la division production de la banque espagnole Santander, Produban, pour des projets dans le domaine des apps bancaires « d'immersion client », par The Economist avec une app mobile et sociale. Ou encore dans le PaaS avec des références comme Fidelity ou encore Philips. En France,  on peut citer Havas avec une plateforme de profiling publicitaire. Et dans le domaine des apps embarquées pour voitures connectées des réalisations avec Audi, Fiat/Chrysler...