Reprise d'activité accrue dans l'informatique : le Syntec Informatique (chambre professionnelle des SSII et des éditeurs de logiciels) indique une hausse de 6,5% au premier semestre 2006 par rapport à la même période l'an dernier, dans le secteur des logiciels et services. Son président, Jean Mounet, ose même augurer « une croissance comprise entre 6,5% et 7,5% sur l'année 2006 ». La plus forte progression pourrait être réalisée dans le domaine du conseil (entre 7% et 8%). Ces données sont dans la haute moyenne européenne (de 5% à 7%). « Seuls les Pays-Bas à égalité avec l'Espagne font mieux (7%-9%) », indique-t-on du côté du Syntec, sans omettre toutefois d'évoquer les Etats-Unis qui devraient connaître une croissance dans une fourchette de 7,5% à 8,5%. Quant à la Chine et l'Inde, elles sont toutes deux classées hors catégorie avec une augmentation annuelle de 20%, prévue jusqu'en 2010. 10 000 créations nettes d'emploi en 2006 « La croissance est fondée sur une reprise de l'investissement IT des entreprises », analyse Jean Mounet. Cette bonne santé économique doit être mise en corrélation avec le redémarrage de nombreux projets, après les années noires qui ont suivi l'explosion de la bulle Internet. Conséquence directe : un recrutement en forte hausse - confirmé par l'APEC. Ainsi, le Syntec prévoit 40 000 créations d'emplois dont 10 000 nettes sur l'ensemble de l'année 2006. La moitié de ces offres concerne des Bac+5 et près d'un quart des jeunes diplômés entreraient dans le domaine des L&S. Aucun secteur de l'informatique n'est à la traîne, même si, une autre conséquence inhérente à ce nouveau cercle vertueux se profile : dans cette véritable « guerre des talents » que se livrent les entreprises, faire venir les meilleurs peut poser quelques soucis. Selon le Syntec en effet, deux tiers des entreprises déploreraient avoir des difficultés à recruter. Dans le même temps, plus de 30 000 informaticiens issus du secteur L&S sont encore au chômage (ils étaient plus de 51 000 en 2003)...