Pour Jean Paoli, le créateur d'Open XML et directeur des technologies XML chez Microsoft, l'échec de la standardisation de ce format en septembre dernier n'a qu'un seul responsable : IBM. « Soyons clairs, affirme-t-il. Elle [ndlr, la campagne anti-OOXML auprès de l'ISO] a été orchestrée par une seule société : IBM. S'il n'y avait pas eu IBM, les choses auraient suivi leur cours normal pour ce standard. » En effet, après le vote initial d'IBM contre la ratification du standard, Microsoft pense que Big Blue - en partenariat avec la FSF (Free Software Foundation) - a fait du loobying auprès des gouvernements, les encourageant à rejeter le format. Le tout pour de basses raisons commerciales, selon Nicos Tsilas, directeur de l'intéropérabilité et de la propriété intellectuelle chez Microsoft. Il souligne en effet qu'IBM tire « 50 % de ses revenus de son activité de services et de consulting », et qu'une large part de cette activité porte sur les logiciels Open Source. « C'est une nouvelle façon de se battre commercialement », avance Nicos Tsilas. « Ils utilisent l'action gouvernementale contre leurs concurrents. Cette compétition sur le plan légal cache une incapacité à se lancer dans une compétition technique. » Second round des débats en février lorsque OOXML reviendra devant l'ISO pour une éventuelle standardisation. En février 2007, ce même Jean Paoli, accompagné de Tom Robertson avaient publié une lettre ouverte accusant IBM d'enrayer le processus de normalisation d'OOXML à l'ISO.