qu'il faut identifier les règles susceptibles d'évoluer le plus rapidement, voire d'être gérées directement par les gens du métier, et choisir d'extérioriser celles-ci pour « créer des points de flexibilité ». Mais quelle que soit l'importance des ces technologies, a insisté de son côté Mario Moreno, responsable qualité et méthodes chez Generali Assurances, le plus important est de gérer le changement du sein de l'entreprise, en sensibilisant et en formant les gens. Autre élément essentiel selon lui, il faut mettre en place une gouvernance opérationnelle, et s'appuyer sur un cadre méthodologique rigoureux, « tel que Praxeme ; d'ailleurs je n'en connais pas d'autre à ce niveau ». Pour lui, la modélisation sémantique en amont, préconisée par Praxeme, la méthode publique initiée par Dominique Vauquier, est essentielle. D'abord pour guider les investissements en SOA dans les métiers qui en ont besoin, et ensuite pour éviter de se retrouver avec des systèmes jetables car mal conçus au départ. Obtenir des financements pour refondre l'architecture Les autres témoignages utilisateurs ont aussi mis en évidence des menaces qui guettent les projets SOA, en-dehors des « SOA de surface ». Pour Jean-Pierre Latour, qui travaille sur le portail de la sécurité sociale belge, il faut par exemple faire attention à n'introduire de la flexibilité que là où c'est nécessaire, car ces technologies offrant de l'agilité augmentent les coûts de développement, induisent de la fragilité de par leur complexité, et posent éventuellement des problèmes de performance. Autre question abordée lors de cette conférence, la façon d'obtenir des financements, ou au minimum du soutien, de la part de sa direction générale pour des projets de refonte qui, dans un premier temps pour la plupart, n'apportent rien en termes de fonctionnalités. De la même façon qu'il est impossible de déterminer une stratégie unique pour commencer un projet SOA, ce type de relation avec la direction générale dépend trop du contexte pour qu'on puisse établir une tactique gagnante à tous les coups. Restent quelques exemples. Ainsi, Jean-Michel Detavernier, DSI adjoint de SMABTP, a financé ses nouveaux projets grâce aux économies réalisées avec la suppression des anciens systèmes. Jean-Pierre Latour a lancé un fonds de roulement qui sert à financer des développements réutilisables, et s'alimente en facturant des équipes projet réutilisant des composants existants.