« La soi-disant clause « secrète » figurant dans l'accord pour assurer un approvisionnement continu de l'Itanium confirme qu'Intel s'est engagé à produire plusieurs générations de microprocesseurs Itanium, » ajoute HP. Pour soutenir sa demande de jugement provisioire, il précise que Larry Ellison, le PDG d'Oracle, avait reconnu sous serment que le PDG d'Intel, Paul Otellini, n'a jamais déclaré que le processeur Itanium était en fin de vie. Le dirigeant avait témoigné en premier lieu, que c'est cette conversation avec Paul Otellini qui l'avait incité à s'opposer à la décision d'Oracle, lequel affirmait que le processeur était en fin de vie. Le responsable d'Intel, Kirk Skaugen, aurait affirmé que le contrat remanié entre Intel et HP offrait un accès au microprocesseur Itanium jusqu'en 2022, et que HP aurait le choix de prolonger ce délai.

HP aimerait aboutir à une décision provisoire qui reconnaîtrait qu'Oracle est contractuellement obligé de proposer de futures versions logicielles pour Itanium, dans la mesure où, selon lui, la « question de fait ne donne pas matière à procès. » Un autre volet de la proposition réclame un jugement sommaire, et le rejet de la plainte déposée par Oracle.

Le recrutement de Mark Hurd dans la balance

Le constructeur affirme que la convention de règlement a été passée en 2010 par Mark Hurd, l'ancien PDG de HP, nommé par la suite Président d'Oracle, et qu'elle faisait mention d'un disposition selon laquelle Oracle continuerait à porter son logiciel sur la plate-forme Itanium. Dans la déposition faite par Oracle en début de semaine, l'éditeur nie toute obligation, et qualifie le litige de « conflit entre lui-même et son employeur ». Selon la plainte déposée par Oracle, « ce litige n'a rien à voir avec le fait qu'Oracle continue ou non à porter son logiciel sur Itanium, ni avec le prix facturé par Oracle pour son logiciel quand il tourne sur les plates-formes d'HP, ni avec toute autre motif commercial. »

Dan Wall, l'avocat d'Oracle, a déclaré dans un communiqué que « son client ne croyait pas, et n'imaginait pas qu'HP croyait vraiment qu'une convention de règlement, liée au recrutement de Mark Hurd, pourrait éventuellement obliger la firme de Redwood à porter tout nouveau logiciel sur une plate-forme clairement en fin de vie. » Selon l'avocat, Oracle «se réjouit que la Cour ait désormais les preuves nécessaires lui permettant d'apprécier les revendications de HP pour ce qu'elles sont. »