Les résultats d'IBM pour son troisième trimestre font ressortir un chiffre d'affaires et un bénéfice en baisse.

Avec 21,5 Md$, le chiffre d'affaires recule de 8 % par rapport à la même période de l'année précédente. La vente de la division PC au chinois Lenovo a largement contribué à cette diminution. Sans prendre en considération l'activité cédée, le CA afficherait en effet une croissance de 4 %. Principale contributrice aux revenus, la division Services a généré un CA de 11,7 Md$, en hausse de 3 %. IBM Global Services a, en outre, signé pour 11 Md$ de contrats au cours du trimestre. La branche Hardware recule logiquement suite à la cession de l'activité PC : elle perd ainsi 32 %, à 5,1 Md$. Hors PC, la progression atteindrait 7 %. Avec un chiffre d'affaires de 5 Md$, la branche Systems and Technology Group progresse de 7 %, profitant d'une croissance des ventes des iSeries de 25 %. Enfin, la division Logiciel gagne 5 % pour s'établir à 3,8 Md$.
Toutes les régions dans lesquelles Big Blue est présent ont vu leurs ventes croître au cours du trimestre, à l'exception toutefois du Japon qui affiche un léger recul.
Le résultat net atteint 1,52 Md$ et diminue de 2,5 % en raison d'une charge exceptionnelle de 525 M$ consécutive au rapatriement aux Etats-Unis de revenus réalisés dans les filiales étrangères. Une man½uvre réalisée par nombre de multinationale, qui ont profité du Jobs Creation Act, mis en place à la fin de l'année 2004, dans le but d'investir sur le sol américain les dollars gagnés à l'étranger.

Pour la suite de l'exercice, IBM n'a pas fourni de prévision précise quant à ses résultats. Deux éléments permettent néanmoins d'envisager le futur proche de Big Blue. Le premier est donné par Mark Loughridge, le directeur financier du groupe. Il indique ainsi que les effets de change risquent de réduire le chiffre d'affaires de 3 % au T4 et, dans une moindre mesure, les bénéfices. L'autre élément important est l'arrivée sur le marché de la XBOX 360, la dernière console de jeu de Microsoft, dont le processeur est estampillé IBM. Un succès commercial, prévisible, pourrait permettre à Big Blue de retrouver le chemin des bénéfices très rapidement.