« SAP n'attachera pas ses applications aux bases Sybase pour les proposer de façon préférentielle à ses clients, a bien insisté Jim Hagemann Snabe, son co-PDG responsable des développements technologiques. Nous estimons que le client doit avoir le choix ». D'ailleurs, la base ASE de Sybase (qui ne représente que 3,1% du marché mondial des SGBDR, selon Gartner) n'est pas aujourd'hui, loin s'en faut, l'un des choix préférés des clients de SAP. Toutefois, en dépit de sa modeste part de marché, ASE est particulièrement appréciée des acteurs de la finance et de la bourse.

L'Internet mobile, un marché considérable

Commentant l'axe mobilité du rachat, Vishal Sikka, directeur technique de SAP et membre du conseil d'administration de l'éditeur, a souligné que l'Internet mobile représentait un marché dix fois plus important qu'Internet sur le poste de travail. Il considère que les prochaines générations d'utilisateurs professionnels seront entièrement connectées et mobiles. « C'est une tendance qui est particulièrement évidente sur les marchés émergents tels que la Chine ou l'Inde », confirme le directeur technique en insistant sur le fait que l'acquisition de Sybase sert la stratégie de SAP sur ses trois axes principaux que sont les solutions traditionnelles (« on-premise »), les applications à la demande (dans le cloud) et les services mobiles.

Les activités mobiles de Sybase sont réparties entre deux divisions : Sybase iAnywhere et Sybase 365. La première gère les produits d'infrastructure : la base de données mobile SQL Anywhere, la solution d'administration de terminaux Afaria, iAnywhere Mobile Office pour déporter les fonctions de messagerie et Sybase unwired Platform pour déployer les applications sur les mobiles. La deuxième division, Sybase 365, propose des produits et services de messagerie pour la mise en place de services de paiement mobile dans les pays prêts à exploiter ces outils, notamment les économies en plein développement tels que la Chine et l'Inde.