Scott McNealy, le président et co-fondateur de Sun Microsystems en 1982 vient de passer la main à son poulain Jonathan Schwartz. Cette décision semblait mûrir depuis un certain temps déjà. McNealy, âgé de 51 ans ne compte pas prendre sa retraite pour autant. Son rôle d'administrateur ressemblera sans doute plus à celui d'ambassadeur de Sun. Il annonce qu'il servira l'entreprise avec la passion qu'on lui connaît. Notamment, il devrait travailler à l'entretien des relations entre Sun et le gouvernement américain, les clients du monde de l'éducation et les clients internationaux mais aussi aux partenariats. La passation de pouvoir est une bonne nouvelle pour les analystes qui ont salué cette décision. La gouvernance de McNealy était en effet fort controversée ces derniers temps. Notamment, Sun n'a pas réussi à se remettre pleinement de la bulle Internet : au cours de ces cinq dernières années, le groupe n'a pas cessé de publier des résultats nets négatifs ou, au mieux, proches de l'équilibre. Jonathan Schwartz ne semble pourtant pas enclin à prendre des décisions radicales. Il a clairement notifié que Sun allait dans la bonne direction et qu'il ne comptait pas en changer. M. Schwartz est arrivé chez Sun en 1996, à la suite du rachat de l'éditeur Lighthouse. En 2004, il est devenu Directeur des opérations. C'est lui qui a poussé Sun à distribuer Solaris via le modèle Open Source. Plein d'idées et de charisme, Jonathan Schwartz devrait assurer une direction active de Sun sans pour autant bouleverser la politique de celle-ci. Il a tout de même prévu de consacrer les 60 prochains jours à l'examen précis des ressources internes de Sun. Une réorganisation pourrait en naître avec, à la clé, la suppression de 10 à 15 % des effectifs - 38000 personnes à travers le monde.