A l'occasion de son passage à Paris, Dennis McKenna, P.-d.g. de SGI depuis le début du mois de février, a précisé la stratégie de la société, actuellement placée sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine. « Nous avons choisi cette solution pour nous donner le temps de réorganiser l'entreprise, explique-t-il. Cela nous met à l'abri des créanciers, mais ne gêne absolument pas nos affaires. » Outre le classique « nous allons continuer à nous renforcer sur notre marché », Dennis McKenna a annoncé une double évolution majeure : d'une part des efforts redoublés dans le domaine du développement de logiciels « car c'est avec le logiciel que l'on peut se démarquer, puisque les matériels utilisent de plus en plus de briques standard » ; d'autre part, une évolution vers des produits milieu et « bas de gamme », pour toucher un nombre beaucoup plus important d'entreprises. Un changement quasi-culturel, qui oblige à une réorganisation et à la mise en place d'un réseau de distribution adapté. Cette approche va de pair avec la mise en avant des serveurs et des produits de stockage pour des applications de gestion, alors que SGI restait jusqu'à présent essentiellement sur le marché du calcul scientifique. « Nous avons fait réaliser des tests avec Oracle et SAP, qui sont excellents » insiste d'ailleurs Dennis McKenna. Enfin, ce dernier a levé le voile sur une annonce qui sera officialisée dans deux semaines. SGI proposera une gamme de serveurs à architecture x86, utilisant la dernière génération de Xeon bicoeurs d'Intel. Dans un premier temps, il s'agira de serveurs standard, destinés à être placés dans une armoire 19 pouces. Les clients de SGI pourront ainsi former des armoires mixtes, associant serveurs Altix à Itanium 2 et serveurs x86 partageant un même système de stockage. Mais dans environ six mois, SGI devrait proposer une gamme de serveurs reprenant - l'excellente - architecture à mémoire partagée Numalink, mais avec des processeurs x86.