La disponibilité générale de SQL Server 2014 a été fixée au 1er avril par Microsoft, la veille de l'ouverture de Build, sa conférence développeurs qui se tient du 2 au 4 avril à San Francisco. Le produit vient d'être livré dans sa version RTM (Release to manufacturing). Cette évolution de la base de données n'a plus beaucoup de secrets pour les 200 000 utilisateurs qui ont téléchargé sa 2ème pré-version diffusée sous l'appellation CTP (Community Technology Preview). La CTP 1 a été livrée en juin 2013 et la CTP 2 le 15 octobre, avec une date d'expiration au 31 mars 2014 qui renseignait implicitement sur celle de sa sortie. A ce jour, une vingtaine de clients sont déjà en production.

SQL Server 2014 arrive deux ans après l'actuelle version. Microsoft a particulièrement investi dans deux domaines. D'une part, sur le moteur OLTP en mémoire (projet Hekaton), qui dope les performances transactionnelles (d'un facteur 2 à 25 et jusqu'à 30) et s'ajoute aux fonctions in-memory déjà disponibles pour le décisionnel, d'autre part sur les fonctionnalités de cloud hybride, ainsi que l'a souligné Tracy Daugherty, responsable de programme pour SQL Server 2014 et Windows Azure SQL Virtual Machines, lors d'un récent atelier sur le produit, à Redmond (siège social de Microsoft).

Une licence de base sans options payantes

Au fil des versions de SQL Server, Microsoft a renforcé son offre plateforme de données qui se compose à la fois d'un produit à installer sur site, de versions cloud (Azure SQL Virtual Machines et Azure SQL Database) et de connexions entre les deux environnements avec un jeu d'outils communs (d'administration, de gestion d'identités, de virtualisation). Pour la version 2014, Microsoft souligne que 20% des 200 000 téléchargements de la CTP 2 ont été faits via des images Windows Azure sur la plateforme IaaS du cloud public.

Parmi les cas typiques d'utilisation hybride figure la sauvegarde vers Windows Azure de bases installées sur site, à partir de SQL Server Management Studio (SSMS), en utilisant des instructions T-SQL et le langage de scripts PowerShell. Le backup peut être réalisé manuellement ou en mode managé (on spécifie le temps de conservation des données et le système effectue le backup automatiquement lorsqu'il l'estime nécessaire en fonction de l'activité).

Le moteur OLTP in-memory construit au coeur de SQL Server 2014
L'OLTP in-memory intégré à SQL Server 2014 (agrandir l'image)

Les capacités OLTP en mémoire, construites au coeur de SQL Server 2014, de même que les fonctions liées au cloud hybride, également intégrées au produit, ne sont pas tarifées séparément, a rappelé Tracy Daugherty. Sont donc inclus dans la licence de base les fonctions de migration vers le cloud (déploiement d'une base de données vers Azure VM via SSMS), de backup et restauration depuis Azure Storage et la haute disponibilité avec Azure en créant des réplicas secondaires Always On.

Des index en colonnes modifiables

Le responsable de programme présente l'absence d'options payantes comme un élément différentiateur important par rapport à un concurrent comme Oracle dont les ajouts fonctionnels sont souvent fournis sous cette forme. Ce dernier a lui aussi annoncé des fonctions in-memory pour les traitements OLTP sur sa base phare 12c, en octobre dernier, mais sans donner de date précise de livraison (sans doute en 2014).