En revanche, sur ce terrain, Microsoft arrive après SAP qui permet d'exploiter sa base de données en mémoire HANA avec les applications transactionnelles de son ERP depuis un peu plus d'un an. Mais il pointe le fait que, contrairement à HANA, son moteur OLTP ne nécessite pas d'appliance matérielle particulière. De façon générale, le principal concurrent de SQL Server reste pour l'instant Oracle. A ce propos, Tracy Daugherty a indiqué que 900 entreprises avaient migré de cette base vers SQL Server en 2012, notamment dans la banque, l'industrie, le retail, les services, l'administration et la santé.

Côté amélioration des performances sur SQL Server 2014, Microsoft a aussi travaillé sur le stockage en colonnes en mémoire, qui compresse les données (x7) et accélère les requêtes pour les scénarios de datawarehousing. Les index en colonnes sont désormais modifiables (insertion de valeurs, mise à jour, suppression). On peut recourir à des index en cluster modifiables qui seront particulièrement utilisés pour les stockages volumineux.

Autre évolution sur les performances, l'extension du pool de mémoire tampon permet d'accéder de façon transparente à des disques SSD. Par ailleurs, le gouverneur de ressources de SQL Server 2014 permet de spécifier des limites sur le nombre d'entrées/sorties physiques, sur la CPU et sur la mémoire que les requêtes des applications pourront utiliser dans le pool de ressources, en indiquant des paramètres minimum et maximum. 

Haute disponibilité améliorée

Concernant la haute disponibilité, sur Always On (introduit avec SQL Server 2012), Microsoft a pris en compte les 10 demandes les plus fréquemment faites par les utilisateurs, a expliqué Tracy Daugherty. Les améliorations portent notamment sur la gestion des réplicas secondaires actifs. "Les clients sont satisfaits du résultat et nous disent que nous les avons vraiment écoutés et résolu les problèmes qu'ils rencontraient". Le temps de fonctionnement sans redémarrage a également été amélioré, de même que la maintenance en ligne.

Par ailleurs, la base de données fonctionne mieux avec Windows Server. Elle supporte le système de fichiers ReFS (Resilient File System, arrivé avec la version 2012 de l'OS serveur disponible sur site et dans le cloud), le redimensionnement en ligne des disques virtuels VHDx et la réplication Hyper-V. Enfin, de nouveaux modèles d'analyse multidimensionnelle sont disponibles pour Power View, la couche d'exploration et de visualisation de données exploitées dans Excel et PowerPoint avec les fonctions décisionnelles de SQL Server. 

Un projet démarré il y a 5 ans

Le moteur OLTP en mémoire reste évidemment l'évolution principale de SQL Server 2014. Le fait que Microsoft ait décidé de l'intégrer dans le produit pour qu'au final, cela entraîne moins de changements pour les utilisateurs, a véritablement constitué un engagement important et ardu à réaliser pour l'éditeur, a insisté Tracy Daugherty. "Ce n'était pas un projet de six mois, cela fait 4 à 5 ans que nous travaillons dessus", a-t-il indiqué en rappelant que, côté décisionnel, l'analyse in-memory était arrivée dès SQL Server 2008 R2 pour Power Pivot dans Excel, tandis que SQL Server 2012 apportait Analysis Services, le moteur xVelocity et le stockage en colonnes.

SQL Server 2014, les capacités OLTP in-memory
Les piliers technologiques du moteur OLTP in-memory (projet Hekaton) de SQL Server 2014 (agrandir l'image).