550 millions de dollars chez Microsoft jeudi dernier, 600 millions de dollars chez Google aujourd'hui. Que représentent ces chiffres ? Les investissements que les deux sociétés comptent réaliser dans leurs nouveaux data centers. Voulant développer toujours plus de nouveaux services et relancer les applications Web chez le grand public (Windows Live chez Microsoft, Picasa et Google Doc & Spreadsheet chez Google), les deux groupes ont de plus en plus besoin de bande passante, de capacité de stockage et de temps de calcul. Basé à San Antonio, le prochain data center de Microsoft aura une superficie de 43 664 mètres carrés, et servira à ses services en ligne pour le grand public (messagerie instantanée, courrier électronique, hébergement de pages Web et de fichiers multimédia). Il devrait être opérationnel dès 2009. Dans le même temps, Google a annoncé l'ouverture prochaine d'un data center de 607 028 mètres carrés, à Lenoir, une petite ville de Caroline du Nord, dédié à sa prochaine génération de moteur de recherche et de base de données, comme le moteur Similarity qui élimine les redondances dans ses résultats de recherches. Et la société recherche encore trois emplacements de taille similaire en Caroline du Sud et en Géorgie. Pour que ces grandes fermes de calcul restent sur le territoire américain, les Etats ruraux rivalisent d'ingéniosité pour en réduire les coûts d'installation : terrains ou fourniture d'énergie à bas coûts, réduction drastiques des taxes (un abattement de 100 % pour Microsoft au Texas, un crédit d'impôt de 4,8 millions de dollars pour Google en Caroline du Nord). Avec à la clé, entre 75 et 200 emplois crées pour chaque centre.