La rumeur court depuis plusieurs semaines, elle semble se confirmer. Jean-Pierre Corniou, le très médiatique DSI de Renault et président du Cigref (*) depuis 2000, serait sur la touche. En tout cas, la DSI de Renault traverse une période de turbulences. Elle serait passée depuis le 1ier janvier sous le contrôle de Jean-Louis Ricaud, DGA, Qualité et ingénierie. Cette reprise en main de la DSI de Renault a plusieurs explications. Les proches du dossier constatent de prime abord que Jean-Pierre Corniou et Carlos Ghosn, le président du groupe depuis mai dernier, ont des personnalités divergentes. Sur fond de cette opposition de caractères, la DSI de Renault n'obtient pas les résultats attendus du contrat d'infogérance "par silos" de 586,5 M€ signé début 2005 pour 5 ans. Les trois sous-traitants retenus sont HP pour les postes de travail, CSC pour les infrastructures et Atos-Origin pour la partie applicative. Ce contrat et sa gouvernance innovante, une approche en râteau - pas de chef de file dans les sous-traitants qui rapportent directement et séparément à la DSI- semble ne pas permettre de résoudre les conflits entre les sous-traitants qui se renvoient la responsabilité en cas de dérapage. LMI identifie trois écueils: - Qualité de service sur la partie HP, sous-estimation du chantier sur le volet applicatif et, surtout, difficultés à maîtriser les processus inter-contrats. Dans un discours prononcé en septembre dernier, M. Corniou appelait à " inventer une informatique ultra professionnelle mais aussi ultra rapide, qui permette très vite d'amener, parce que nous l'avons bien identifié et architecturé, le meilleur de la technologie dans les pratiques et dans les usages. " (*) Cigref : Club informatique des grandes entreprises françaises.