Sous l'intitulé alléchant « le futur de la virtualisation », Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft France, a en fait donné un cours magistral d'une heure sur la virtualisation. Les TechDays, qui se tiennent à Paris jusqu'à mercredi soir, sont l'occasion de s'informer sur les nouvelles technologies de Microsoft. En l'occurrence, Bernard Ourghanlian a largement exposé les concepts de l'hyperviseur de Microsoft Hyper-V et de l'outil de virtualisation d'applications Softgrid, racheté en 2006. En évitant soigneusement de préciser les réalisations de la concurrence en la matière. Pour Bernard Ourghanlian, le futur de la virtualisation, ce sont les datacenters dynamiques. Il partage en cela la même vision que Citrix, qui doit annoncer demain sa stratégie de gestion dynamique des datacenters, suite à l'intégration des technologies Xen. Par gestion dynamique, on entend, comme l'a cité en exemple Bernard Ourghanlian, la capacité de réallouer les capacités de machines, la nuit, en déployant dessus des machines virtuelles. Ce qui se pratique déjà, a-t-il omis de préciser, chez d'autres : Platform Computing l'a déjà mis en oeuvre, en s'appuyant d'ailleurs sur la technologie Xen. De même, lorsque Bernard Ourghanlian explique que Systems Center peut gérer tout type de virtualisation (du poste client, des applications, des serveurs, etc.), cela rappelle grandement ce que propose Citrix - partenaire privilégié de Microsoft. La virtualisation du poste de travail : oui, mais... Bernard Ourghanlian a également ouvert un chapitre savoureux sur la virtualisation du poste de travail - là non plus sans s'attarder sur ce que font VMWare ou Citrix - dont le principe est d'exécuter le plus possible de logiciels sur un serveur. La virtualisation du poste de travail est un axe de travail intéressant, a expliqué Bernard Ourghanlian, dans la mesure où cela centralise et donc simplifie la gestion du matériel, et où la fiabilité est augmentée, les clients légers étant moins sujets aux avaries. Mais, a-t-il aussitôt précisé, « la réduction du TCO [coût total d'exploitation] n'est pas si évidente que cela », car les serveurs multiprocesseurs coûtent plus cher que les PC, et il faut en outre patcher toutes les machines virtuelles lorsqu'une mise à jour est nécessaire. Chez Microsoft, on ne jette pas comme cela le PC avec l'eau du bain. Sans compter que le protocole RDP n'est pas le plus adapté au multimédia et à des interfaces comme Aero, a encore précisé Bernard Ourghanlian, renvoyant ainsi dans ses 22 mètres la virtualisation des postes de travail, sans évoquer le fait que des protocoles comme ICA sont moins limités. Côté virtualisation des serveurs, Hyper-V est toujours censé sortir environ 180 jours après la sortie de Windows Server 2008. Mais sachant qu'il est déjà en RC1 (release candidate, qui précède la version définitive RTM), on peut déduire, a expliqué Bernard Ourghanlian, que le produit devrait être disponible plus rapidement.