Sabrina fait partie des premiers jeunes diplômés qui ont été embauchés avec le contrat « première chance » de la SSII nantaise Proservia. Elle est aujourd'hui analyste d'exploitation à la Macif, avec une solide expérience sur les grand systèmes d'IBM. « Les premiers mois ont été un peu difficiles sur le plan financier. Mais cette expérience m'a permis de bien progresser professionnellement ». Sabrina, une jeune informaticienne de 24 ans tire un bilan très positif des deux ans qu'elle vient de passer au service informatique de la Macif à Niort. Elle y est employée par la SSII Proservia, dans le cadre d'un contrat d'assistance technique. En deux ans, elle a doublé son salaire et acquis un bonne expérience sur les grands systèmes, un domaine particulièrement recherché par les recruteurs. Cette réussite, elle l'a doit notamment au choix qu'elle a fait en sortant de l'école, en septembre 2003, avec son BTS d'informatique de gestion en poche. A l'époque, Sabrina a deux possibilités d'emploi. Elle peut d'un côté rejoindre les rangs d'un éditeur de logiciels spécialisés sur le marché des collectivités locales, avec 1200 euros bruts par mois, une voiture de fonction et une promesse de toucher 2000 euros brut au bout de deux ans. De l'autre, elle a une offre de la SSII nantaise Proservia. Celle-ci lui propose de rejoindre une mission de long terme en assistance technique à la Macif. La compagnie d'assurances a besoin de techniciens d'exploitation pour travailler en informatique de production (traitement de données clients reçues par Batch, etc) sur les grands systèmes d'IBM. Les conditions de recrutement sont celles ce que la SSII appelle aujourd'hui " « un contrat première chance » . Elles prévoient pour les jeunes, une période de formation à l'environnement du client, ici MVS et le développement JCL et une rémunération qui apporte 900 euros net par mois, les six premiers mois. Le salaire passe à 1200 brut à l'issue de cette période. Entre les deux offres, Sabrina tranche en faveur de Proservia. Elle est séduite par perspective de travailler à la Macif, une structure qui peut, de part ses moyens et ses ressources informatiques, offrir de nombreuses perspectives d'évolution professionnelle. Au début de sa mission, Sabrina passe donc quinze jours en formation au sein de la compagnie d'assurances avec douze techniciens de Proservia embauchés pour le même projet. Cette période est suivie par trois mois de travail très encadrés. Les jeunes sont répartis en groupe de trois. Ils sont formés et suivis par des analystes d'exploitation avec lesquels ils font des bilans du chemin parcouru chaque semaine. A l'issue de cette période, ils intègrent le service « pilotage » de la Macif sous la responsabilité d'un chef de service et poursuivent leurs échanges entre eux, pour continuer à progresser. Sabrina retient de cette période, une expérience où elle a beaucoup appris grâce au transfert de compétences des analystes de la Macif. Au bout de six mois, son salaire mensuel est passé à 1200 euros, puis à 1400 euros brut au bout d'un an. Aujourd'hui, elle est analyste d'exploitation junior et touche 2000 euros brut par mois depuis le premier janvier 2006. Pour étoffer ses compétences, elle vient de demander des formations sur Unix et sur Business Objets à Proservia qui a accepté. Son objectif est d'intégrer la Macif, ce qui s'est produit pour deux de ses collaborateurs venus de chez Proservia. Quoiqu'il advienne, Sabrina bénéficie d'une bonne carte de visit. Pour elle, le contrat première chance est intéressant pour les jeunes sans expérience, quand il s'accompagne d'une vision claire sur les postes qui les attendent. « Je ne serais pas entrée à la Macif sans ce contrat, puisque la compagnie d'assurances a choisi Proservia comme prestataire, sur cette proposition », explique-t-elle. Et quant aux questions salariales des débuts ? « On peut mal vivre un salaire assez bas, surtout lorsqu'il rend difficile le fait de se loger. Mais la somme de 900 euros accompagnée d'aides financières aux logements était suffisante pour louer un appartement à Niort».