"Paris Ville numérique". C'est le programme que lancera la capitale, censé favoriser le développement de l'accès Internet - en particulier le très haut débit et le wifi - et la réduction de la fracture numérique. Dans sa déclaration des voeux, Bertrand Delanoë avait annoncé son projet d'inciter les opérateurs à installer un réseau très haut débit en fibre optique dans les égouts de la ville. Dans le prolongement de cette idée, Paris entend développer plusieurs pistes devant la conduire à devenir une capitale numérique. La solidarité s'inscrit au coeur du projet. La mairie entend ainsi mettre en place un accès Internet bas débit gratuit pour une partie de la population afin de permettre à tous les Parisiens de disposer d'une adresse email et de consulter leur messagerie. Dans le même ordre d'idée, la capitale compte multiplier les Espaces publics numériques (EPN), des structures important les nouvelles technologies dans les quartiers les moins favorisés. Quinze EPN ont d'ores et déjà été confiés à des associations et cinq autres devraient voir le jour d'ici la fin de la mandature. Ce dernier point s'inscrit dans une double perspective : la réduction du fossé numérique et la généralisation de l'accès Internet. D'abord testé dans la mairie du IIIème arrondissement et la faculté de Jussieu, l'accès wifi devrait connaître un coup d'accélérateur au cours des prochains mois. Mais la Ville attend le lancement officiel du programme pour détailler les modalités de mise en place de l'Internet sans fil, en particulier le nom du ou des prestataires. Enfin, Paris indique avoir déposé un recours contre le décret du 29 décembre 2005. Celui-ci réglemente les tarifs de redevance payés par les opérateurs et ne tient pas compte, selon la ville, de la spécificité parisienne. La capitale dispose en effet d'un réseau immédiatement exploitable - en l'occurrence ses égouts - qui ne justifie pas les redevances élevées facturées aux opérateurs. Paris entend en "abaisser les tarifs de façon très significative"et favoriser ainsi le déploiement des infrastructures.