Dans un communiqué, l'UFC-Que Choisir dénonce sans ambages l'augmentation du prix de l'abonnement téléphonique réclamée par France Télécom, jugeant que « l'abonnement ne doit pas devenir "la vache à lait" de France Télécom. » Selon l'association, cette augmentation, de 30 % sur 3 ans, « n'a pas de justification économique » et « serait non équitable ». L'UFC-Que Choisir estime ainsi que « le prix de l'abonnement doit être calculé en fonction des coûts d'entretien du réseau » et que « l'entreprise ne peut pas justifier une telle hausse par une augmentation proportionnelle des dépenses engagées ». Plus loin, l'association souligne que « cette hausse, qui s'appliquera naturellement à tous les abonnés, serait particulièrement injuste pour les consommateurs qui ne profitent pas de toutes les potentialités du réseau », faisant notamment référence aux zones non-dégroupées ou non-couvertes par le haut débit.
L'UFC-Que Choisir demande au ministre délégué à l'Industrie et à l'Autorité de régulation des télécoms (ART) de refuser une hausse de l'abonnement téléphonique supérieure à l'inflation. L'association s'oppose ainsi à Hervé Gaymard, ministre de l'Economie et des Finances, pour qui il « faut dépolitiser » la fixation des tarifs des services publics et selon lequel la demande de France Télécom est légitime.
Dans un entretien sur l'antenne de RMC, Hervé Gaymard a indiqué que lui-même et Patrick Devedjian, ministre délégué à l'Industrie, préciseraient leurs « projets en la matière dans les semaines qui viennent ».