En 2020, un Européen sur quatre aura plus de 65 ans. Sur la foi de cette prospective, la Commission européenne vient d'agréer le plan d'action attribuant un milliard d'euros aux projets innovants visant à améliorer la vie des personnes âgées à domicile, au travail et dans la société en général. A commencer par l'usage d'Internet, pour des besoins spécifiques qui peuvent être couverts en ligne, auquel 10% seulement des seniors (21% des plus de 50 ans) ont accès jusqu'à présent. Et ce, pour un triple bénéfice : améliorer la qualité de la vie des anciens, réaliser des économies sur le coût social et la prise en charge des soins, renforcer la base industrielle européenne sur ce marché des TIC adaptées aux besoins des personnes âgées. Avec, bien sûr, des visées d'expansion mondiale, sachant que les multiples impacts de l'allongement de la durée de vie ne connaissent pas de frontières. Le milliard en question correspond à l'investissement sur six ans (d'ici à 2013) en recherche et innovation prévu par le plan intitulé « Ageing Well in the Information Society », couvert par l'Union européenne, les Etats membres et le secteur privé. Cet investissement relève de plusieurs dispositifs de financement européens, dont le 7e programme cadre de recherche communautaire (FP7, de 2007 à 2013) et, dès cette année, le programme de support TIC (ICT Policy Support Programme). Le précédent programme cadre (FP6, de 2002 à 2006) couvrait déjà divers programmes de recherche sur ce thème. En témoigne notamment, en France, le projet de robotique Monimad, déambulateur intelligent ou robot assistant de la rééducation, sur lequel travaille la société Robosoft et 3WAC et le laboratoire de robotique de Paris-6-CNRS, le projet Mnesis (stimulation cognitive, à Lyon) ou encore le projet européen OLDES (Older People's e-services at home).