La démarche Open Source s'étend aux systèmes d'information géographique (SIG), très utilisés, notamment, dans les collectivités territoriales. Pour la première fois, le salon Géo-événement, qui ouvre ses portes demain à Paris Expo (Porte de Versailles,Hall5.1), a consacré un village de 220 m2 aux solutions s'appuyant sur ce modèle ; une douzaine d'acteurs s'y retrouvent, sociétés de services classiques ou SSLL (sociétés de services en logiciels libres). L'Open Source Geospatial Foundation (osgeo.org), qui oeuvre au développement collaboratif des données et des technologies géospatiales ouvertes, sera sur ce village, ainsi que l'ASS2L (association des SSLL), accueillie sur le stand de Camptocamp. Certains exposants ont spécifiquement développé des applications pour le compte de clients. Camptocamp, par exemple, est à l'origine d'un module de génération de cartes thématiques exploitant les technologies Ajax, réalisé pour l'Ifremer. Atol CD a ouvert des portails cartographiques pour Coop de France et le Val de Saône. Geosignal, encore, a mis au point la plate-forme PPIGE qui propose, sur la région Nord Pas de Calais, des services de consultation et de téléchargement de données cartographiques. D'autres intervenants du Village ont conçu leurs propres outils à partir de briques en Open Source. Geolabs propose ainsi Geolive, une solution embarquée basée sur la distribution Gentoo Linux. Géomatika, de son côté, met en place des serveurs cartographiques (IsiGéo collectivités par exemple) basés sur le noyau Mapserver. Waynasoft a une approche un peu différente. Il identifie les composants d'information cartographique en Open Source qu'il juge les plus intéressants, les teste, les met à disposition sur son site Web et en gère le suivi (notamment les mises à jour, évitant par exemple les upgrades intermédiaires non stabilisées). Une entreprise peut, si elle le souhaite, les télécharger et les mettre en oeuvre seule si elle dispose des compétences internes pour le faire. Waynasoft propose ainsi, sous licence GPL, WepMapper qui permet de diffuser des cartes dynamiques à partir de serveurs WMS (Web Mapping Services) et WFS (Web Feature Services). Mais pour bénéficier de la maintenance et du support pendant un an (appels en nombre illimité pour une personne), ainsi que de cinq à six jours de service pour la mise en oeuvre du logiciel et l'assistance au démarrage, le service revient à environ 15 000 euros. La SSLL peut également développer des solutions spécifiques.