Attestant de l’intérêt croissant suscité par la technologie Blockchain, une conférence va lui être consacrée le 10 février prochain à San Francisco. La keynote principale y sera tenue par IBM qui a lancé en décembre avec la fondation Linux une initiative pour développer l’exploitation de Blockchain à plus large échelle, principalement dans les secteurs bancaires et industriels. Associée en premier lieu à la devise virtuelle Bitcoin, utilisée comme moyen de paiement peer-to-peer, cette technologie permet d’enregistrer l’ensemble des transactions qui sont effectuées de manière distribuée et permanente, sous la forme d’une chaîne infalsifiable de blocs (d’où son nom) qui s’allonge au fur et à mesure.

Sur la Block Chain Conference, organisée au centre de Mission Bay sur le campus UCSF, John Wolpert, directeur chez IBM, responsable de ces offres au niveau mondial, expliquera comment la technologie peut améliorer les transactions bancaires, mais aussi la chaîne logistique (supply chain) et les réseaux de transactions en réduisant les coûts et les risques. IBM modère toutefois son enthousiasme en rappelant que Blockchain est loin d’être prête à prendre en charge les cas d’usage dans l’industrie. Pour John Wolpert, ce sera donc l’occasion de présenter les besoins identifiés dans différents secteurs d’activités.

La banque déjà engagée, le monde de l'éducation aussi

En 2015, dans le monde bancaire, les grands acteurs ont continué à moderniser leurs infrastructures et les start-ups de la FinTech ont pris de l'ampleur. Au printemps 2015, on apprenait que l'indice boursier Nasdaq testait lui aussi blockchain. Cette technologie est effectivement l’une des directions d’évolution du secteur financier cette année (lire à ce sujet « Comment les technologies vont bouleverser la banque en 2016 »)

Dans le monde universitaire aussi, Blockchain creuse son sillon. Au début du mois, en France, l’Ecole supérieure d’ingénieurs Léonard de Vinci, l’ESILV, a annoncé qu'elle allait s'appuyer sur la technologie pour certifier ses diplômes, à partir de mars, au moyen d’une solution développée par la société française Paymium, spécialisée sur la technologie Bitcoin. L’objectif est de rendre ses diplômes infalsifiables et « facilement vérifiables », explique l’école. Ce mode de certification devrait ensuite s’étendre aux diplômes des autres écoles du Pôle Léonard de Vinci, l’EMLV et l’IIM.

En septembre 2016, les étudiants de 5e année de l’ESILV pourront aussi intégrer une option FinTech. Des cours sur les monnaies numériques ont débuté en septembre 2015, donnés par Pierre Noizat, co-fondateur de Paymium.