Le rapport intitulé « Piratage de sites web : le point de vue d'un propriétaire » repose sur une enquête menée pendant plusieurs mois auprès de plus de 600 administrateurs de sites web et de propriétaires. Elle a été réalisée par le vendeur en sécurité Commtouch et par l'association StopBadware, qui aide les webmasters à repérer, trouver des solutions et éviter le piratage de leur site.

La principale raison pour laquelle un site est piraté est dûe, semble t-il, au logiciel de gestion de contenu (CMS) obsolète. En effet, 20% des personnes interrogées invoquent ce motif. 12 % des webmasters concernés par l'enquête déclarent par ailleurs que l'ordinateur utilisé pour mettre à jour leur site web était infecté par des logiciels malveillants. 6 % pensent que leurs identifiants ont été volés. Enfin, 2 % admettent qu'ils se sont connectés à leur site via des hotspot publics ou des ordinateurs publics. Reste 63 % des personnes interrogées, qui disent n'avoir aucune idée de la manière dont leur site web a été piraté.

D'après les réponses des personnes interrogées, la plate-forme CMS la plus souvent installée dans les sites web piratés est celle de WordPress (28%). Cependant, WordPress représente plus de 50 % de l'ensemble du marché CMS, selon les données de w3techs.com, de sorte que le pourcentage de sites WordPress piratés par rapport à la base installée de la plate-forme est plus bas que pour les autres plates-formes CMS comme Joomla ou osCommerce.

Une résolution épineuse des problèmes

Près de la moitié des personnes interrogées - 49% - ont été informées que leurs sites web avaient été piratés par des alertes du navigateur ou du moteur de recherche. 18 % ont été avertis par des collègues ou des amis, 10 % par une entreprise de sécurité et 7 % par leur hébergeur. « Seulement 6 % des personnes interrogées ont découvert par elles-mêmes le piratage, remarquant une activité suspecte ou plus sur leurs sites web, » indique le rapport.

Un tiers des personnes interrogées ne savaient pas dans quelle mesure les données de leurs sites avait été compromises après le piratage. Les autres - 25 % et 18 %,  respectivement - ont mentionné parmi les formes les plus courantes d'abus, soit l'hébergement de logiciels ou des scripts malveillants. Beaucoup de webmasters - 46% - ont réussi à corriger eux-mêmes la faille à partir d'informations récoltées sur les forums d'aide et autres sites web. 20 % sont parvenus à corriger le problème en suivant les instructions reçues par des entreprises de sécurité et 14 % avec l'aide de leur hébergeur. Cependant, plus d'un quart des personnes interrogées ont indiqué qu'après plusieurs tentatives de réparation, elles avaient laissé leurs sites web en l'état.