54 milliards de dollars, ce serait le coût total de la fraude à l'identité aux États-Unis en 2009, révélé par un rapport publié par le cabinet d'études Javelin. En tête, les fraudes à la carte de paiement qui couteraient aux banques environ 4 500 $ par cas, certains atteignant même 50 000 $ ou plus. « Le plus souvent (un tiers des cas), c'est un proche de la victime qui se sert de son identité pour ouvrir un compte à son nom » explique le président et fondateur de Javelin, James Van Dyke. Effacer ces usurpations d'identité prendrai au moins 21 heures de démarches (contre 30 h l'an dernier). Ces victimes, pourtant majoritairement assurés contre les fraudes à la carte, dépenseraient jusqu'à 373 $ pour résoudre leurs problèmes. « Un montant beaucoup plus bas qu'il y a 7ans » affirme le cabinet Javelin qui a commencé cette étude annuelle en 2003. Seulement la moitié des victimes poursuivrait les fraudeurs en justice. Mieux protéger son identité Selon James Van Dyke , «usurper l'identité d'autrui est beaucoup plus simple que cela ne devrait l'être » , les contrôles des banques sont insuffisants. « Aujourd'hui, les fraudes à l'identité se font aussi bien par de vieilles méthodes, comme le vol de documents et de relevés bancaires, que par des méthodes plus avancées comme le piratage de comptes sur Internet ». Le président de Javelin a ensuite dit qu'il ne préférait pas désigner l'un de ces modes comme plus important qu'un autre, il invite simplement les consommateurs renforcer leurs défenses sur tous les plans. « Il faudrait protéger ses documents, installer des antivirus, éviter de répondre aux requêtes demandant des informations personnelles ou des donnés de compte et ce, que ce soit au téléphone ou sur le web ». Enfin, il resterait préférable d'éviter de se connecter depuis les zones de Wifi public même sur des sites sécurisés. James Van Dyke a également appelé à se méfier des imitations de papiers de banque, d'agences gouvernementales et d'oeuvres de charités, y compris dans ses emails. Il faudrait enfin éviter de publier des données personnelles sur les réseaux sociaux, notamment tout ce qui concerne les informations nécessaires pour obtenir des mots de passes privés, comme le nom de jeunes filles de sa mère et le prénom de son animal de compagnie. Près d'un tiers des abonnements mobiles sont irréguliers L'étude Javelin parle aussi des comptes de téléphones portables qui, pour 29% d'entre eux, seraient ouverts sous un faux nom emprunté à quelqu'un d'autre. Les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans seraient d'ailleurs deux fois plus lents que des personnes plus âgées pour détecter ces fraudes. James Van Dyke affirme que ces jeunes adultes devraient veiller à mieux regarder leurs relevés de comptes. L'étude a été conduite par téléphone auprès de 5000 adultes à qui ont été posées 50 questions concernant les éventuelles fraudes à l'identité dont ils ont été la cible en 2009. Ces résultat ont ensuite été extrapolés à toute la population américaine, ce qui implique que 4,8% des adultes américains se sont vus volé leur identité.