Comme il se doit, Pierre Violo considère que ce rachat par un éditeur d'envergure mondiale est une bonne chose pour les employés, les clients et la technologie. Seul hic, alors que Xcalia propose une plateforme d'intermédiation des données adaptable avec tout middleware, la solution risque de perdre en neutralité, dans la mesure où Progress est lui-même un vendeur de middleware, concurrent de Tibco, Oracle, BEA. « Absolument pas, répond Charles Gold. C'est tout l'héritage de Datadirect, nous travaillons en toute autonomie par rapport à Progress. Regardez notre pilote ODBC, il n'a aucune extension propriétaire. Si vous êtes un Business Objects et que vous voulez que votre solution fonctionne avec toutes les bases de données, vous choisirez notre logiciel. Trois cents éditeurs embarquent nos pilotes de connexion aux bases de données. Et vous verrez que tous les produits que nous proposerons respecteront cette neutralité. » Charles Gold souligne par ailleurs la proximité culturelle entre Datadirect et Xcalia, les deux sociétés étant extrêmement présentes dans les instances de normalisation ; Xcalia participait ainsi aux comités travaillant sur SDO et SCA. Les solutions Xcalia seront progressivement introduites dans l'offre logicielle globale, et prendront à terme le nom Datadirect. Xcalia était l'un des éditeurs du programme Idées de Microsoft. Le montant du rachat n'a pas été communiqué, Xcalia étant majoritairement détenu par des fonds d'investissement (notamment Innovacom, Iris Capital, I-Source et Cap Decisif).