Un accord déjà expérimenté en avril Les discussions entre Yahoo et Google avaient commencé il y a plusieurs mois. L'éventualité d'un accord passé entre les deux acteurs permettait au premier d'envisager de renforcer ses positions sur le marché de la publicité en ligne sans pour autant tomber dans l'escarcelle de Microsoft. Ce dernier avait souligné qu'un partenariat Google-Yahoo constituerait une mauvaise décision qui ne concourrait qu'à armer encore un peu plus Google, déjà largement en tête sur le créneau de la publicité. Selon les deux nouveaux associés, l'accord des autorités de régulation n'est pas nécessaire. Ils attendront néanmoins trois mois et demi avant de mettre leur plan en application, le temps pour le DoJ (Department of Justice, équivalent américain du ministère de la Justice) d'examiner les termes de l'accord. Un examen déjà entrepris en avril, quand les deux acteurs du Web avaient annoncé, à titre expérimental, un partenariat exactement semblable à celui divulgué aujourd'hui. Reste que ce partenariat ne constitue par un point final aux soubresauts qui ont rythmé la vie de Yahoo au cours des derniers mois. Son conseil d'administration, qui doit être renouvelé au mois d'août, est toujours sous la menace de la bataille de mandats initiée par le milliardaire Carl Icahn. Celui-ci a en effet Jerry Yang dans le collimateur et veut lui faire payer son refus de céder aux avances de Microsoft. L'investisseur a donc initié une bataille de mandats visant à réunir les votes des actionnaires mécontents afin de remplacer les membres du conseil d'administration par des personnes disposées à collaborer avec Redmond.