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(04/02/2011 15:40:37)
Patch Tuesday : Microsoft va réparer trois bugs zero-day
Les 12 mises à jour de sécurité du prochain « Patch Tuesday » viendront réparer 22 failles, principalement dans le navigateur Internet Explorer (IE), le système d'exploitation Windows et Internet Information Server (IIS), le serveur web de Microsoft. A cette occasion, l'éditeur fournira des « patches » pour trois bugs identifiés par les utilisateurs et reconnus par l'éditeur, l'un d'eux étant exploité depuis plusieurs semaines par des pirates. « Les trois bugs zéro-days vont être corrigées, c'est l'information importante », souligne Andrew Storms, directeur des opérations de sécurité de nCircle Security.
L'une de ces failles a été détectée dans Internet Explorer, une autre concerne l'affichage des vignettes dans Windows et la troisième se loge dans le serveur web IIS. L'éditeur a reconnu la première d'entre elles le 22 décembre, quelques semaines après une alerte de la société française Vupen prévenant que toutes les versions d'IE, incluant l'IE8 de 2009, étaient touchées. Peu de temps après, Microsoft avertissait que des pirates exploitaient la faille. Le deuxième bug a été découvert mi-décembre lors d'une conférence sur la sécurité en Corée du Sud. A la suite de quoi, l'éditeur a de nouveau publié un avertissement le 4 janvier en précisant cette fois qu'il ne sortirait pas de patch en urgence pour résoudre le problème.
Rien pour le bug du gestionnaire de protocole MHTML
De façon inhabituelle, Microsoft a fourni en ce début d'année une liste des bugs connus sur lesquels il devait intervenir, en détaillant cinq failles non corrigées. Le prochain Patch Tuesday n'en corrigera donc que trois. « Ils rectifient le rouge, l'orange et le jaune, commente Andrew Storms en se référant aux codes couleurs utilisés par Jonathan Ness, ingénieur du centre de sécurité de Microsoft (MSRC). « Ce sont de très bonnes nouvelles ». En revanche, d'autres vulnérabilités, également reconnues par l'éditeur, ne sont pas concernées par le patch du 8 février. C'est le cas de la faille découverte la semaine dernière dans le gestionnaire de protocole MHTML. Pas de surprise à ce sujet car les experts s'attendaient tous à ce que Microsoft ne puisse pas la réparer ce mois-ci.
Sur la douzaine de mises à jour attendues, trois sont dites « critiques ». Dans l'échelle de classement, il s'agit du niveau le plus élevé. Les neuf autres sont « importantes ». La plupart des rustines (10 sur 12) s'appliquent à Windows. Parmi elles, l'une concerne la faille en déni de service d'Internet Information Server 7.0 et IIS 7.5 dans Windows 7 et Windows Server 2008 R2. Les deux correctifs restants viennent réparer des vulnérabilités dans Internet Explorer et dans Visio, le logiciel de création de diagrammes. Andrew Storms pense que celui destiné à Visio va corriger un problème de format de fichier.
Une conférence web le 9 février
Le directeur des opérations de sécurité de nCircle Security trouve que le bulletin « advance notification » fourni par Microsoft sur le patch de mardi donne finalement peu d'informations et qu'il est difficile de déterminer dans le détail quels composants spécifiques il vient corriger. Malgré tout, il croit comprendre que l'une de mises à jour (actuellement numérotée Bulletin 4) pourrait concerner un bug dans le kernel de Windows Vista et Windows 7, qui s'appliquerait aussi à Windows Server 2008 et 2008 R2. Selon Microsoft, ce Bulletin 4 n'englobe pas les anciens Windows XP et Windows Server 2003. C'est ce qui fait dire à Andrew Storms qu'il concerne le kernel puisque ce dernier a été revisité par Microsoft dans Vista et les versions suivantes.
Le mois dernier, l'éditeur de Redmond a comblé une faille dans Vista en pointant du doigt le programme Backup Manager du système d'exploitation. Cette mise à jour était la septième qu'il livrait pour réparer des vulnérabilités de type « hameçonnage par chargement de DLL » (Dynamic Link Library load hijacking) ou « insertion de code » (binary planting), découvertes par les experts en août 2010.
Microsoft tiendra une conférence web pour répondre aux questions relatives à ses bulletins de sécurité, le mercredi 9 février 2011, à 11 heures Pacific Time (20 heures à Paris). (...)
Nantes accueille sa Cantine Numérique
Après Paris, Rennes et Toulouse, la Cantine Numérique vient d'ouvrir ses portes à Nantes. Destiné à un public sensible au web et à l'innovation sous toutes ses formes, le projet a pu naître grâce à Atlantic 2.0, une association qui regroupe des professionnels du web et de l'innovation et qui est soutenue par des partenaires public ( Nantes Métropole et la Région des Pays de la Loire) ou privés (SFR, Orange, Alcatel-Lucent, In Extenso, La Banque Populaire Atlantique, Cornet-Vincent-Ségurel, F.Iniciativas et la CCI Nantes/Saint-Nazaire). Entrepreneurs, salariés, freelances, étudiants ou chercheurs pourront profiter du wifi et participer aux conférences, ateliers techniques, et formations qui sont organisés chaque semaine. Les porteurs de projets et les entrepreneurs ayant développé des expertises, des technologies et des services innovants peuvent également venir les tester et les exposer.
60 000 € annuels par collectivité pendant 3 ans
Adrien Poggetti, directeur de l'établissement rappelle que la Cantine n'est pas un incubateur mais un « accélérateur de particules » qui se positionne en amont des incubateurs et pépinières. Pour Ludovic Simon, président du réseau Atlantic 2.0, le but est de se faire rencontrer des publics qui travaillent habituellement dans des lieux éclatés pour créer des synergies, développer des usages et des technologies dans un esprit d'intelligence collective, La Région des Pays de la Loire et Nantes Métropole accompagnent la Cantine, dans le cadre de leur politique d'innovation et de développement de l'économie numérique : leur aide financière est de 60 000 € annuels par collectivité, pendant 3 ans.
Illustration : Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes et président de Nantes Métropole ainsi que Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays de la Loire ont inauguré la Cantine Numérique hier, jeudi 3 février. Crédit photo : D.R
(...)
Affaire TomorrowNow : SAP va tenter de réduire son amende
Ainsi qu'il l'avait prévu, SAP va demander à un tribunal californien de réduire la sanction de 1,3 milliard de dollars réclamée en novembre dernier par le jury, lors du procès TomorrowNow instruit contre lui par Oracle. Hier, le tribunal a livré son jugement définitif contre SAP en confirmant la sentence. L'éditeur allemand a déjà payé 120 millions de dollars à Oracle pour frais de justice et d'avocats et il doit encore verser 14,7 M$ d'intérêts avant jugement.
SAP a donc décidé de déposer une requête post-réquisitions (post-trial motions) auprès du tribunal pour essayer de voir sa condamnation réduite et peut-être également, faire appel du jugement. Un porte-parole de la société, contacté par nos confrères d'IDG News Service, n'a pas souhaité préciser quels arguments seraient avancés dans cette requête. Mais il est probable que ceux-ci souligneront le caractère disproportionné de l'amende par rapport au préjudice subi par le plaignant. Lors du procès, le défendeur avait estimé pour sa part qu'il devrait payer environ 40 M$ de dollars à Oracle. Dans un communiqué, il explique qu'il va déposer cette requête dans les prochaines semaines « afin de demander au tribunal de réduire le montant des dommages réclamés ou bien de requérir un nouveau procès ». En fonction du résultat de cette procédure, « SAP pourrait envisager de faire appel ». Rappelons que les provisions que le groupe allemand a dû effectuer dans le cadre de ce jugement ont entamé la marge opérationnelle de son quatrième trimestre fiscal, de dernier affichant par ailleurs de bons résultats.
Oracle, de son côté, s'est déclaré très satisfait du jugement à la suite de ce qu'il avait qualifié « d'infraction massive et intentionnelle aux droits d'auteur ». SAP avait reconnu que sa filiale Tomorrownow (désormais fermée), qui fournissait des services de support, avait bien téléchargé illégalement, sur un site web Oracle, des logiciels et des milliers de documents de maintenance. Le procès devait déterminer le montant de la réparation dont SAP devait s'acquitter.
Illustration : L'entrée du tribunal californien où s'est tenu le procès TomorrowNow fin 2010 (crédit photo : James Niccolaï / IDG News Service) (...)
Égypte : le régime passe à la propagande SMS
Selon un blogueur et militant égyptien, la décision prise la semaine dernière par le gouvernement d'Hosni Moubarak de couper l'Internet dans le pays s'est retournée contre lui, attisant davantage les opposants antigouvernementaux. « Le gouvernement a cru que la fermeture de l'Internet contribuerait à éteindre le feu des protestations, et c'est exactement le contraire qui s'est passé, » a déclaré Tarek Amr, blogueur et programmeur en informatique égyptien. « Sans Internet, la protestation a pris de plus en plus d'ampleur», a-t-il encore déclaré au cours d'un webcast organisé par l'association à but non lucratif Access, qui défend le droit numérique.
Mais, selon le blogueur, depuis que le gouvernement égyptien a restauré l'Internet et les services de téléphonie mobile, celui-ci essaye d'utiliser les outils numériques pour influencer l'opinion publique. C'est aussi l'avis de l'opérateur mobile Vodafone Égypte, qui a fait savoir jeudi que les autorités égyptiennes lui ont ordonné, ainsi qu'à d'autres opérateurs, d'envoyer des SMS aux abonnés. « Ces messages ne sont pas rédigés par les opérateurs de réseaux mobiles et nous n'avons pas la possibilité de contester le contenu diffusé par les autorités, » a déclaré Vodafone dans un communiqué. « Le groupe de téléphonie mobile a protesté auprès des autorités pour dire que ces messages étaient inacceptables. Nous avons demandé à ce tous les messages soient transparents et notamment que l'identité de l'émetteur soit clairement mentionnée.» Orange à travers sa filiale Mobinil a reconnu également avoir envoyé ce type de SMS. Le groupe a indiqué « ces messages dans lesquels l'armée égyptienne était clairement identifiée comme l'expéditeur ne concernaient que des questions touchant à la sécurité du pays et des personnes ».
Tarek Amr témoigne que de nombreux Égyptiens ont reçu des SMS leur demandant de rester chez eux et de ne pas se joindre aux manifestations. « Certains messages faisaient même valoir que les manifestations étaient préjudiciables à l'économie du pays, » a-t-il ajouté. « D'autres manifestations sont prévues au Caire, et la participation permettra de vérifier si les SMS et les autres tentatives faites par le gouvernement pour influer sur les évènements en cours ont été efficaces ou non, » a déclaré Tarek Amr. Beaucoup d'Égyptiens semblent maintenant plutôt penser que le président Hosni Moubarak n'est plus « digne de confiance, » a encore déclaré le blogueur.
Du soutien et des inquiétudes
Marietje Schaake, un membre néerlandais du Parlement européen, a demandé à plusieurs gouvernements de dénoncer les mesures prises par l'Égypte pour bloquer l'Internet et utiliser à ses fins les réseaux mobiles pour envoyer des SMS. « Les opérateurs mobiles auraient plus de poids pour résister à ces manoeuvres s'ils étaient mieux soutenus par le monde extérieur, » a estimé Marietje Schaake, également membre du parti libéral D66, pendant le webcast auquel il a participé. A la question du modérateur Brett Solomon, demandant à Tarek Amr si lui et d'autres Égyptiens se sentaient exposés quand ils utilisaient des médias sociaux comme Facebook, celui-ci a répondu : « Assurément, les agents de la sécurité égyptiens surveillent Facebook, mais quand Internet ne fonctionne pas, leurs outils de surveillance ne fonctionnent pas non plus, » a-t-il dit. « Quand ils ont coupé l'Internet, notre accès a été bloqué, mais le leur aussi, ». Par contre, le blogueur s'inquiète de savoir comment la police utiliserait Facebook, si les manifestations se poursuivaient. « Nous ne savons pas très bien comment la police va se comporter, » a t-il reconnu.
Pendant le webcast organisé par Access, Walid Al-Saqaf, un développeur de logiciels et journaliste yéménite, a parlé de la grande manifestation pacifique qui a eu lieu à Sanaa, la capitale du Yémen. « Les manifestants yéménites ont été inspirés par les récentes manifestations en Égypte et en Tunisie, mais ils tiennent la plupart de leurs informations du réseau de télévision Al-Jazeera, » a-t-il dit. « Dans le pays, seule une petite fraction de la population a accès à Internet, » conclut-il.
Illustration: Message incriminé reçu par des abonnés de l'opérateur Vodafone
Crédit Photo: D.R
(...)(04/02/2011 10:25:28)Près de 100% de taux d'équipement mobile en France
La France dénombrait 64,4 millions de lignes de téléphonie mobile au 31 décembre dernier, selon l'observatoire trimestriel de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). La période de Noël s'est avérée fructueuse pour le secteur avec une hausse des lignes de 2,9% par rapport à septembre dernier et de 4,6% sur un an.
Les formules forfaits poursuivent leur attraction sur les Français avec 46,4 millions de lignes dénombrées fin 2010, soit une progression de 8,6% en un. En recul sur l'ensemble de 2010, les cartes prépayées ont connu un regain d'intérêt au dernier trimestre, traduit par une hausse de 3,1%.
Le taux d'équipement de la population en téléphone mobile s'élève désormais à 99,7%, contre 96,3% en septembre dernier. L'étude relève également l'envoi de 31,1 milliards de SMS au cours des quatre derniers mois de 2010 (+60% en un an), soit une moyenne mensuelle de 170 textos par personnes.
Les voeux de couverture en fibre optique dévoilés
Quelque 2 millions de foyers devraient être raccordés à la fibre optique d'ici fin 2011, selon l'objectif fixé par le ministre de l'Industrie et de l'économie numérique Eric Besson. Le ministre a également annoncé qu'un million de foyers français étaient raccordés à la fibre optique au 31 décembre dernier.
Objectif 60% des foyers équipés en 2020
Lors de cet évènement, Orange compte équiper dix millions de foyers français de la fibre optique d'ici 2015 et 15 millions de familles, soit l'équivalent de 60% des foyers, en 2020, a indiqué, le fournisseur d'accès à Internet. Dans les quatre prochaines années, 3 600 communes réparties en 220 agglomérations incluant les grandes et moyennes villes, seront couvertes par la fibre optique. L'opérateur s'est engagé à accentuer l'accès aux réseaux de très haut débit en France afin de faciliter l'usage de nouvelles pratiques telles la TV 3D et de véhiculer davantage de contenus (musique, vidéos, jeux...). Orange investira deux milliards d'euros d'ici 2015 pour mettre en place son plan d'action.
(...)(04/02/2011 09:54:34)Annuels Groupe Open : La SSII termine sa restructuration
La SSII Groupe Open publie son chiffre d'affaires annuel 2010, marqué par un recul de 9,6% à 260,4 millions d'euros. « Notre situation n'a rien à voir avec celle de l'ensemble de la profession », explique Guy Mamou-Mani, nous achevons une période de transformation de deux ans. Notre résultat global 2010 n'est donc pas une surprise, nous l'avions anticipé ».
La SSII repart en effet de l'avant. Elle prévoit d'embaucher 800 ingénieurs en 2011. Elle en a perdu 350 en 2010 du fait de sa restructuration. Le 21 mars, elle présentera d'ailleurs son plan stratégique pour les trois ans à venir. Les analystes financiers ont visiblement compris le message. Dov Lévy de CM-CIC apprécie le 4ème trimestre qui marque la poursuite de l'amélioration en France et tranche radicalement avec le trimestre précédent.
L'ingénierie applicative représente plus de 60% du CA
Rappelons que Groupe Open est le résultat d'une opération rapide et récente. Ses dirigeants se sont fixé l'objectif d'atteindre la taille actuelle il y a trois ans. Pour cela, ils se sont séparés de leur activité distribution (société Logix) et ont racheté une autre SSII (Sylis). Open compte actuellement trois activités : l'ingénierie applicative qui représente plus de 60% du CA, l'infrastructure de services qui en fait le tiers, le conseil pour 5%.
A l'international, Open a réduit sa voilure et se prépare à changer de cap. En 2010, la société a en effet vendu sa filiale au Canada, Consultem, et rapproché ses structures existantes en Belgique et en Hollande des structures françaises de la région Nord. La SSII vise désormais les pays émergents. Elle a ouvert des bureaux en Chine avec une trentaine de salariés.
Google taxé d'hypocrisie quand il accuse Microsoft de le copier
Généralement, c'est plutôt Google qui joue le rôle du méchant lors des querelles portant sur l'utilisation inappropriée de contenus ou d'idées tirant profit du travail d'autrui. Il a souvent été montré du doigt dans ces débats, de façon plus ou moins formelle. On l'a notamment accusé de prendre ses aises avec le droit d'auteur avec des services tels que Google Books, Google News ou encore le site de partage de vidéos YouTube (racheté en 2006). Cette semaine, il a renversé les rôles en accusant Microsoft de capturer sournoisement les résultats les mieux placés livrés par le moteur de Google sur différentes requêtes, pour les placer dans les résultats de Bing. Le groupe Californien a livré son accusation dans un article sur le blog Search Engine Land et a ensuite déroulé ses griefs lors d'un événement consacré aux technologies de recherche.
Si la dénonciation de Google -contestée par Microsoft- permet de lancer le débat, cette façon de le faire si bruyamment suscite des remarques divergentes dans la sphère des analystes. Certains jugent son intervention hypocrite, tandis que d'autres estiment qu'il a bien fait d'exposer ses griefs. Entre les deux points de vue flottent nombre de spéculations. Par exemple, certains se demandent si cet incident ne reflèterait pas une nouvelle attitude, plus réactive face aux affronts, émanant de Larry Page, co-fondateur de Google qui va prendre le poste de CEO en avril prochain. On le dit plus explosif et moins diplomate que l'homme qu'il va remplacer, Eric Schmidt (qui était PDG du groupe depuis août 2001). Parmi ceux qui le pensent, Hadley Reynolds, analyste chez IDC : « Je me demande si cela vient pas directement de Larry Page et si cela signale le début d'une compétition plus agressive vis-à-vis de Microsoft/Yahoo et des autres concurrents à l'avenir », avance-t-il dans un e-mail à nos confrères d'IDG News Service.
Un sommet d'hypocrisie selon Inside Google
« L'accusation de Google constitue un sommet d'hypocrisie. Le modèle économique de la société repose entièrement sur l'utilisation des contenus produits par d'autres personnes, généralement sans qu'elle se préoccupe de demander l'autorisation, considère pour sa part John Simpson, de l'équipe Inside Google de Consumer Watchdog, une organisation d'intérêt public qui s'est donné pour mission d'informer les utilisateurs sur les activités de Google.
Pour lui, les allégations de Google cherchent à donner l'impression que Microsoft a mal agi en faisant ce que tout fournisseur de moteur de recherche effectue constamment : analyser le travail de ses concurrents. Dans un mail à IDG News Service, il estime que « Les efforts de Google pour pièger Microsoft constituent une considérable perte d'énergie qu'il aurait mieux fallu investir dans des moyens de fournir aux consommateurs de véritables outils pour protéger leur vie privée. »
Illustration : Larry Page, co-fondateur de Google avec Sergey Brin, et son prochain PDG, à partir d'avril, en remplacement d'Eric Schmidt (crédit : D.R.)[[page]]Dans un billet de blog, Daniel Eran Dilger, du site RoughlyDrafted Magazine, émet un avis assez proche. « Google copie toute idée originale qu'il peut trouver, à l'instar d'une énorme éponge d'informations, aspirant les modèles économiques et les créations innovantes afin de les dupliquer à sa façon, souvent avec peu de succès », écrit-il. « Google est le plus grand voleur d'informations, il se conduit comme un rouleau compresseur pour ses partenaires, pour les créateurs de contenus et ses concurrents, au nom de son concept du progrès en marche, et il justifie ce qu'il fait en expliquant qu'il s'agit d'un « remix » d'idées proposé gratuitement. Tout cela est très bien si vous ne vous mettez pas à vous plaindre de voir des gens prendre l'information que vous proposez, sans autorisation, de façon publique, « remixer » à leur tour cette information. »
Google pave-t-il la voie pour d'autres plaignants
D'autres observateurs du débat ont plus de mal à établir un parallèle direct entre l'époque où Google a été accusé de copie et l'incident de cette semaine. « Bien qu'il y ait des points communs, je pense que la situation est un peu différente. Dans les cas invoqués [Books, Google News et YouTube], Google ne copiait pas un concurrent pour le combattre, estime de son côté Ray Valdes, du Gartner, dans un e-mail adressé à nos confrères d'IDG News Service.
Eric Goldman, professeur de droit associé à l'Université de Santa Clara, fait remarquer que Google n'a apparemment pas prévu de faire un procès à Microsoft. « Il semble qu'il vienne de réaliser qu'en affaires, c'est de bonne guerre pour des sociétés de copier leurs concurrents, aussi longtemps que ce qui est copié n'est pas protégé par copyright, marque déposée, brevets ou par d'autres moyens légaux », souligne-t-il. Selon lui, Google pourrait ainsi ouvrir la voie pour d'autres récriminations, voire procès d'utilisateurs à l'encontre de Microsoft pour violation de la vie privée. Google a indiqué qu'il croyait que l'éditeur de Windows récupérait les requêtes d'utilisateurs par l'intermédiaire de son navigateur Internet Explorer et de la barre d'outils de son moteur de recherche Bing. Accusations également contestées par Microsoft.
Finalement, Eric Goldman voit cet éclat comme le dernier épisode d'une série d'affrontements publics entre les deux entreprises. « Ils cherchent toutes les occasions pour s'épingler ». Coïncidence ou pas, la controverse est apparue le jour même d'un événement sur la recherche sponsorisé par Microsoft, par le biais d'un article exclusif sur le blog Search Engine Land, qui s'est trouvé renseigné par Google sur ces allégations. Matt Cutts, ingénieur chez Google, a mis le problème sur le tapis durant une table ronde à laquelle il participait pendant cet événement, engageant une rixe verbale avec Harry Shum, vice président chez Microsoft.
Sur le terrain de la recherche aussi, Google a emprunté
Parmi les observateurs, certains rappellent que, sur le terrain spécifique de la recherche, Google lui-même a été accusé de copier certaines fonctionnalités sur des concurrents, incluant Bing et Ask.com. Interrogé par téléphone, l'analyste métier Greg Sterling, de Sterling Market Intelligence, considère que « Google a certainement emprunté à d'autres. Je ne dirais pas qu'il a volé, mais il a quelquefois lourdement emprunté ». Il n'est pas le seul à l'avoir fait, dans le secteur des moteurs de recherche où « chacun surveille largement la concurrence et où on duplique des choses qui sont perçues comme étant les meilleures pratiques et des fonctions intéressantes », a ajouté Greg Sterling.
D'ailleurs, en se défendant lorsqu'on l'a attaqué de numériser et d'indexer des livres sans avoir demandé la permission à leurs auteurs, Google s'est aussi appuyé sur le principe d'une utilisation équitable (« fair use »), qui autoriserait l'utilisation non autorisé d'éléments protégés par copyright dans certaines circonstances et limites. « Google a bénéficié d'une interprétation généreuse de cette utilisation, rappelle Greg Sterling. Il y a sans nul doute une certaine ironie du sort ici lorsque Google se plaint d'être copié par quelqu'un ». Contacté par nos confrères d'IDG News Service, Google n'a pas commenté cette affaire.
Une coupure d'Internet estimée à 65 millions d'euros pour l'Egypte
L'Organisation de coopération et de développement économique basée à Paris a déclaré que les services de télécommunications et d'Internet représentaient entre 3 et 4% du PIB de l'Égypte, le blocage de l'accès à Internet a provoqué une perte quotidienne d'environ 18 millions de dollars. Le blocus a été levé mercredi, mais le calcul du coût réel de cette intervention étatique prendra un peu plus de temps pour être évalué.
En coupant certaines communications, le gouvernement a rompu les liens entre les entreprises nationales et internationales avec le reste du monde. En conséquence, l'OCDE a mis en garde, l'Egypte qui devrait avoir « beaucoup plus de difficultés à l'avenir pour attirer les entreprises étrangères et les assurer que les réseaux demeurent fiables. » Les fournisseurs de services Internet ont cessé le routage du trafic, juste après minuit, vendredi dernier, alors que les protestations contre le régime du président Hosni Moubarak s'étaient intensifiées au Caire.
En quelques minutes, le volume du trafic Internet s'écoulant de l'Egypte vers le reste du monde a été réduit à un mince filet, comme l'indique Arbor Networks, société spécialisée dans la sécurité. « Nous n'avons jamais vu un pays habituellement très connecté perdre complètement sa connectivité à Internet pour une période aussi longue », a déclaré Craig Labovitz, ingénieur en chef chez Arbor Networks, sur le blog de la société. « Contrairement à des périodes plus anciennes, les gouvernements des pays qui disposent d'un existant technologique important ne peuvent pas perturber de télécommunication sans encourir d'importants coûts économiques et sociaux » conclut le responsable.
Crédit Photo : D.R
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