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(23/04/2007 17:20:03)
Quatre pistes pour la sauvegarde de l'emploi de la filière télécoms
Mises sur la place publique, avec l'effet choc des restructurations et dégraissages du secteur, dont les 1468 suppressions d'emplois annoncées chez Alacatel-Lucent, les forces et faiblesses de la filière télécoms font l'objet d'un premier rapport du groupe de travail mis en place le 15 mars à la demande du ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, et de son collègue l'Industrie, François Loos. Ce rapport présenté le 19 avril au ministère de l'industrie par Pascal Faure, vice-président du Conseil général des technologies de l'information (CGTI) dresse en une quarantaine de pages un état des lieux, évoquant d'emblée le paradoxe du dynamisme de ce secteur, à la fois en volume et en innovation, et la difficulté à ancrer durablement ses emplois de R&D. Une difficulté qui, visiblement, ne se limite pas à l'Hexagone mais concerne l'ensemble de la filière télécoms européenne. Equipementiers et opérateurs ont, de toute évidence, partis liés dans les mutations provoquées par la compétition mondiale et, notamment, par les politiques commerciales agressives des équipementiers asiatiques. D'où remise en cause de la « chaîne de valeur » que les 14 experts membres du groupe de travail voient s'orienter plus encore vers une mise en exergue des services, des contenus et des logiciels. Dans ce contexte, souligne le rapport, les équipementiers européens ne manquent pas d'atouts, dont l'environnement de formation en ingénieurs du continent et la compétence de ces derniers, reconnue sur un plan international, ne sont pas les moindres. Leurs clients-opérateurs, mais aussi les pouvoirs publics, du fait du caractère stratégique que représente la maîtrise des technologies de l'information, ont leur rôle à jouer dans la préservation et le développement de cet atout-compétence. Renforcer la gestion prévisionnelle D'où les quatre pistes thématiques que propose le groupe de travail pour approfondir cet exercice de prospective d'ici à fin juin, selon le calendrier fixé initialement par les deux ministres. Le rapport d'étape recommande ainsi aux pouvoirs publics : -de promouvoir un « écosystème européen », sur fond de promotion de standards, d'une gestion des fréquences optimisant la création de valeur ajoutée et d'activité économique, de protection de la propriété intellectuelle ; -de s'assurer que la compétition entre européens, américains et asiatiques, puisse se faire à armes égales (via l'articulation des programmes de défense, le respect des règles internationales, la promotion de partenariats entre équipementiers européens et leurs clients) ; -d'amplifier les efforts publics en matière de développement des infrastructures et des usages des technologies de l'information (promotion du très haut débit, du e-commerce, du e-paiement, etc.) ; -de mettre en place une veille prospective concernant les évolutions de l'emploi et des compétences de cette filière. Sur ce dernier point, les ministres Gérard Larcher et François Loos se sont empressés de reprendre la balle au bond en invoquant la montée en puissance de la politique industrielle sous-jacente aux pôles de compétitivité. Dont le pôle « Image et Réseaux » en Bretagne qui, rappelle le communiqué officiel, « rassemble des équipes reconnues dans le monde entier », et a déjà suscité « une douzaine de projets soutenus par une enveloppe de l'Etat de 22 millions d'euros ». Rendez-vous est pris dans deux mois, sous réserve de décision du nouveau gouvernement, pour le rapport final de ce groupe de travail de prospective. (...)
(20/04/2007 16:34:52)Le manque de visibilité sur l'activité, un des freins à l'embauche dans l'informatique
Sur le thème « les freins à l'embauche et le contrat de travail », l'ANDCP (Association nationale des directeurs et cadres de la fonction personnel) et l'institut CSA ont demandé aux DRH français leur sentiment sur un marché du travail que l'on sent à la peine, en dépit du papy-boom annoncé et d'une diminution du nombre de chômeurs - si l'on s'en tient aux chiffres officiels. Le principal frein est le manque de visibilité sur l'activité économique de l'entreprise, pour 67% des DRH interrogés. Si l'on considère les freins juridiques, 68% des sondés considèrent qu'il est difficile de gérer la flexibilité en cas de rupture, quelle que soit la taille de l'entreprise. Enfin, du point de vue des freins techniques, pour 74% des DRH c'est la pénurie de certaines compétences sur le marché du travail qui suscite le plus grand frein à la création d'emploi. Ce chiffre rejoint les dernières enquêtes publiées au premier trimestre 2007 sur les difficultés à recruter certains profils. Dans l'informatique, 4 DRH sur 5 préconisent « plus de souplesse » dans la résiliation du contrat de travail Selon l'enquête, il apparaît que ce n'est pas la forme du contrat de travail (CDD, CDI) qui est la question de fond, mais bien la gestion de la flexibilité. Pour 76% des DRH, la solution est d'instaurer davantage de souplesse dans les conditions de rédaction et de résiliation d'un contrat de travail, quel qu'il soit. C'est dans le domaine des services que ce chiffre est le plus fort, puisqu'il atteint 80%. C'est également dans ce secteur que l'idée proposée de « supprimer les CDD et de généraliser les CDI avec davantage de souplesse dans le renouvellement de la période d'essai » reçoit le moins d'écho (8%, contre 23% en moyenne pour l'ensemble des DRH). Ceux qui préconisent un « contrat de travail unique » au motif qu'il pourrait résoudre les questions de chômage et permettre d'embaucher davantage ne sont donc pas suivis, puisqu'à l'instar des DRH dans le secteur des services en informatique, l'ensemble des DRH semble peu convaincu par l'argument présenté comme une alternative au droit du travail actuel et comme un nouveau dispositif de recrutement. L'incitation fiscale pour favoriser l'embauche ? Une réponse inadéquate pour les sociétés de services L'idée de « tenir compte des effets de seuil » comme frein juridique à l'embauche est également deux fois plus répandue chez les DRH des services informatiques qu'ailleurs. La crainte du syndicalisme et de la représentation légale du personnel serait-elle plus développée que dans d'autres structures ? Enfin, les DRH des SSII se distinguent des autres sur la création d'emploi : pour eux, l'incitation sociale ou fiscale n'entre pas en ligne de compte dans le cadre d'un recrutement, car ils sont prêts à modifier leur budget et à effectuer des embauches, si et seulement si l'activité le demande. Dernière surprise de l'enquête : la mise en équation embauche/retour sur investissement. Ainsi, 33% des DRH embaucheraient si le retour sur investissement leur était garanti. Mais dans un secteur où l'innovation et la prise de risques sont inhérentes à une activité technologique dynamique, s'il y a bien une dimension qui est difficilement quantifiable, c'est le retour sur investissement... (...)
(20/04/2007 15:55:22)Premier IBM break Open Source autour d'Apache/Geronimo
IBM, Anaska (spécialiste des formations Open Source), Objis et le guide share s'associent pour organiser le premier IBM Break Open Source consacré au serveur d'application Apache Geronimo. « Nous avions organisé un événement semblable il y a quelques semaines. Le succès a été au rendez-vous. IBM a été convaincu et nous a rejoint pour cette nouvelle rencontre », indique Cyril Pierre de Geyer, directeur technique d'Anaska. S'il est vrai qu'IBM n'est pas novice sur le secteur de l'Open Source, l'entreprise n'est surtout connue que par l'écosystème. Cette rencontre pourrait être une façon de lutter contre le déficit de notoriété dans le domaine des standards ouverts et de l'interopérabilité où IBM est pourtant très impliquée. Ce break (qui suivra l'ApacheCon Europe du 2 Mai à Amsterdam) permettra de faire le point à la fois sur l'évolution des fonctions et des plug-ins de Geronimo et sur l'offre Websphere AS Community Edition, dont la modularité et l'interface d'administration expliquent un intérêt soutenu. (...)
(19/04/2007 18:15:12)Des formations (presque) gratuites pour les informaticiens au chômage
Après l'accord passé avec l'éditeur Nat System il y a trois semaines, le spécialiste du décisionnel SAS vient de signer avec le Munci (association d'informaticiens) le même type de partenariat pour ouvrir une partie de ses formations aux informaticiens chômeurs à des conditions tarifaires adaptées. Soit une réduction de 90% pour les inscrits à l'ANPE et une remise de 30% pour les informaticiens indépendants. « Le complément de financement pour les demandeurs d'emploi peut éventuellement être pris en charge par les Assedic », précise Régis Granorolo, porte-parole du Munci. L'association servant d'intermédiaire pour valider la motivation du demandeur de formation, l'accès à cette offre passe par une adhésion au Munci (soit 10 euros à l'année) et une ancienneté de plus de six mois de cette adhésion. Ce qui en réduit la portée immédiate. Depuis la signature de l'accord avec Nat Systems, il y a trois semaines, une seule demande de personne susceptible de correspondre à ces conditions a été enregistrée. Néanmoins, l'orientation des stages de courte durée proposés, qu'il s'agisse de l'environnement d'informatique décisionnelle de SAS ou des environnements de développement de Nat System, peut concerner une cible assez large de profils, à moyen terme. Recyclage sur.Net ou sur J2EE Pour rappel, concernant l'environnement .net de Microsoft, l'initiative de la société d'Avolys ayant la même intention d'aider les demandeurs d'emploi à remettre leur bagage au goût du jour, grâce à un accès à la formation à des conditions financières adaptées (frais d'entrée correspondant à moins de 10% du coût du stage) a concerné entre décembre 2006 et février 2007, une quinzaine de personnes. Alors que le dirigeant d'Avolys, Pierre François, affichait son intention d'ouvrir 180 places à ces conditions sur l'année 2007. Du côté de Nat System, promoteur des ateliers logiciels pour applications distribuées NatStar et NS-DK (applications graphiques), l'offre couverte par l'accord avec le Munci va de la mise à jour sur ces environnements, du cours de deux jours jusqu'à une semaine, au cours de trois jours introduisant à l'atelier NatJxt de développement J2EE/Eclipse/Ajax. « Nous avons par ailleurs des accords de mise à disposition gratuite de l'atelier pour la formation (initiale et continue) dispensée par l'Afpa et par certains Greta, prolongée dans certains cas par l'accueil de stagiaires pour deux à trois mois », précise Juliette Salomé, responsable de la communication de Nat System. (...)
(19/04/2007 17:10:13)Les SRC revendiquent la création d'emplois pérennes entre recherche et R&D
Peu connu hors des milieux industriels bien connectés sur le monde de la recherche, le réseau des SRC, structures de recherche contractuelles de statut public ou privé (PME ou association), représente une force de R&D partenariale de plus de 2 300 ingénieurs et consultants répartis dans une trentaine de structures dûment labellisées. Selon une étude d'Oseo présentée le 17 avril, l'apport de fonds publics à ces structures, abondement partiel à des travaux de transfert d'innovation, se justifie d'autant plus qu'il se traduit non seulement par des retombées économiques (produits, brevets et autres composantes de propriété intellectuelle), mais aussi par la création d'emplois au sein des structures SRC elles-mêmes, dans des jeunes pousses ou dans les entreprises clientes. En effet, depuis la création du label, attribué pour trois ans par Oseo (ex-Anvar) et renouvelé après expertise des activités de recherche financées, la cible du financement public (137 M€ depuis 1984) ne se limite pas aux SRC, mais couvre également certaines activités des entreprises innovantes qui font appel à leurs compétences. Selon l'étude d'impact d'Oseo, en 2006, le double effet de levier (pour les SRC et pour les sociétés clientes) s'est notamment manifesté au travers du lancement ou du développement de 67 start-up en 22 ans et par l'accompagnement long d'industriels impliqués dans une coentreprise dans 21 cas. Comme le précise David Peltre, consultant de la société Bertin qui a contribué à l'étude d'Oseo, sur les sept dernières années, l'abondement public a ainsi été à la source d'une création de chiffre d'affaires de 680 M€ pour les SRC (65% attribuables à la création-préservation d'emplois, 35% à la création de valeur ajoutée) et de 727 M€ chez les industriels clients des SRC (dont 40% pour la création-préservation d'emplois, 60% pour la création de valeur ajoutée). Pourtant, une comparaison à l'échelle européenne des dispositifs de financement des structures de transfert technologique du même genre montre que le financement français, qui n'a cessé de baisser depuis 1999, figure parmi les plus faibles (10% de prise en charge, contre 40% en Allemagne, 34% aux Pays-Bas, 30% en Finlande, ou 24% en Belgique). (...)
(18/04/2007 17:39:10)« Pour un nouveau pacte avec la jeunesse », le futur de l'université en question
La réforme des universités serait-elle en marche ? Le 27 mars dernier, le professeur Pierre Lunel, délégué interministériel à l'orientation, a présenté le schéma national de l'orientation et de l'insertion professionnelle, sous-titré « Pour un nouveau pacte avec la jeunesse. » L'idée forte : que les jeunes soient informés le plus tôt possible sur les formations et leurs débouchés professionnels. Quatre axes sont développés via 28 mesures. Parmi elles : un dossier unique d'inscription, le tutorat d'étudiants plus avancés pour aider les « primo-entrants », ou la « la maison des anciens étudiants », définie comme « le lieu où s'organisent des réseaux pour agir efficacement, en matière de recherche de stages, de parrainage ou de conseils pour l'insertion professionnelle ainsi que, plus généralement, pour faire bénéficier les étudiants de l'expérience des anciens, prendre en compte la réalité du terrain et de la vie professionnelle. » Enfin, comme cela avait été évoqué avant la remise officielle du rapport de Pierre Lunel, les universités seront incitées à introduire des modules professionnalisants de base, où l'informatique aura sa place, aux côtés des « langues, connaissance du monde économique, techniques de recherche d'emploi, portefeuille de compétences. » A noter encore que ces propositions n'ont qu'un rôle indicatif et pourront être, ou non, suivies par le prochain gouvernement. (...)
(17/04/2007 15:41:12)Ingénierie@Lyon: sous label Carnot, un potentiel de recherche et d'innovation ouvert aux PME
Parmi les treize groupements de laboratoires ayant reçu récemment le label d'Institut Carnot attribué par le ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur (liste présentée le 15 mars), le pôle lyonnais constitué par l'Insa, l'école Centrale et l'université Claude Bernard (Lyon1) porte la bannière de la recherche en sciences de l'ingénierie avec un vivier de 500 chercheurs et de 500 doctorants. De la conception à l'optimisation des systèmes et des procédés, en passant par le dimensionnement, les sciences de l'ingénierie requièrent la coordination et la combinaison de compétences pluri-disciplinaires particulièrement propices à des recherches conduites en partenariat, entre le monde académique et celui des entreprises. « Il s'agit d'apporter des solutions intégrées aux questions posées par des industriels, et de leur proposer une offre d'expertise large, qui améliore leur compétitivité tout en diminuant les risques sociaux et environnementaux », expliquent les promoteurs de ce groupement baptisé Ingénierie@Lyon. Un objectif auquel la perspective d'abondement financier de l'Etat liée au label Carnot apporte ainsi une justification supplémentaire. Pour les onze laboratoires lyonnais concernés, la recherche partenariale contribue déjà à hauteur de 20% à leur budget annuel (54 M€ en consolidé). Dans la série des groupements nouvellement labellisés Carnot, figurent celui des équipes de recherche grenobloises travaillant sur la thématique « Logiciels et systèmes intelligents » (Inria, INPG, CNRS, Université Joseph Fourier, soit 162 chercheurs) pour lesquelles la recherche partenariale constitue déjà 43% du budget annuel. Et en région parisienne, le groupement C3S de l'école Centrale et de Supélec constitue un groupement de 276 chercheurs travaillant sur les technologies de l'information, de la communication, de l'énergie et des procédés. (...)
(16/04/2007 17:52:07)E-commerce : une bonne opportunité pour les cadres
L'Apec (Association pour l'emploi des cadres) s'est intéressée à un secteur en forte expansion : le e-commerce. S'appuyant sur la Févad (Fédération des entreprises de vente à distance), l'Apec indique que les effectifs du e-commerce ont progressé de 60% depuis 2004 et représentent 15 500 emplois directs. « Et ce n'est qu'un début, puisqu'ils devraient encore grimper de près de 30% d'ici fin 2008. » Une autre indication : les sites cybermarchands sont, à plus d'un tiers, occupés par les cadres et si le recrutement bat son plein, l'Apec indique que « les demandes se concentrent sur deux fonctions. D'une part, l'informatique. Dans ce domaine, on recherche notamment des chefs de projets, des développeurs et des architectes Internet et intranet. D'autre part, dans le marketing. Les profils les plus recherchés sont ceux de responsables marketing on-line, de responsables affiliation, de responsables du recrutement client ou encore de chargés du référencement. Les business développeurs et les chefs de publicité online sont également très courtisés. » Cette multiplication de fonctions dans le domaine du e-commerce notamment grâce à l'avènement du Web 2.0, permet, dans un contexte euphorique, de conjuguer métiers traditionnels et nouvelles technologies : selon la Févad, plus de 12 milliards d'euros ont été dépensés sur le Net en 2006, représentant près de 18 millions de clients entre septembre et décembre 2006 et plus de 17 500 sites marchands actifs. Et selon toute vraisemblance, les prochains chiffres devraient continuer à tutoyer les sommets et ouvrir des opportunités à ce que l'on range sous un terme générique et parfois fourre-tout, ces « nouveaux métiers du Net. » (...)
(16/04/2007 17:51:46)Tendance à la baisse des offres d'emploi « cadres »
« Après l'emballement de février, mars paraît bien terne. Nous sommes sur un marché atone. Rien à signaler. Aucun mouvement significatif, ni sur des métiers particuliers, ni sur des secteurs d'activité», indique Wilhelm Laligant, directeur général d'Advancers Executive. Pourtant, selon le baromètre mensuel du cabinet de recrutement Advancers Executive, les offres d'emploi dans le secteur informatique ont augmenté de 6% par rapport à février 2007 - et de 30% par rapport à mars 2006. Pourquoi donc une analyse aussi sévère ? « La faiblesse du mois de mars, les vacances de Pâques en avril, les élections, les ponts de mai, et les congés payés à solder avant le 31 mai risquent de ralentir fortement l'activité du recrutement pour les mois à venir. Il n'y a qu'à regarder un calendrier pour voir les jours réellement travaillés », répond W. Laligant qui anticipe la situation à venir. Cette analyse est partagée par un autre grand acteur du recrutement. Le Monster Index de l'emploi indique en effet : « après la forte hausse de février, l'activité de recrutement en ligne a sensiblement diminué en mars, mais continue d'afficher une croissance soutenue sur les douze derniers mois. » Selon Monster, la baisse affecte la R&D et les cadres « Au cours du mois de mars, la majorité des secteurs d'activité suivis par l'Index ont enregistré une baisse du nombre d'offres d'emploi en ligne. Cette tendance affecte plus particulièrement le secteur de la recherche et du développement qui affiche la baisse la plus marquée. Le secteur de la fabrication, de la production, de la maintenance et de la réparation a également enregistré une baisse sensible », poursuit Monster, dont l'Index fait état de 111 offres dans l'informatique en mars 2007 (115 en mars 2006) et 115 en février 2007 (contre 123 en février 2006). Mais ces résultats à la baisse sont à nuancer par catégorie socio-professionnelle. Selon Monster, si la demande en cadres supérieurs a reculé dans de multiples secteurs d'activité, « on notera toutefois la progression de la demande en techniciens qualifiés dans le secteur de l'informatique et des télécommunications. Au global, l'Index de cette catégorie professionnelle ressort en hausse de 30 points sur les douze derniers mois. » Un clivage entre les pays d'Europe selon l'axe Est/Ouest Une autre inquiétude cependant : alors que les offres en France montrent un net repli, le Monster Index de l'Emploi en Europe affiche une tendance globalement positive. En mars, l'Index a gagné un point pour s'établir à 130 (il est en hausse de 13 points sur un an), enregistrant ainsi son deuxième mois consécutif de hausse après la baisse saisonnière du mois de janvier. Les performances sont contrastées d'un pays à l'autre, avec une progression aux Pays-Bas, en Suède et au Royaume-Uni. DRH Europe du Sud chez Monster, Claude Monnier souligne le clivage entre l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est. « Si l'on note une légère déflation sur les profils d'ingénieurs et d'informaticiens en Europe de l'Ouest, tous ces métiers sont recherchés en Europe de l'Est, de Roumanie jusqu'en Russie. Cette tendance, visible depuis plusieurs mois, tend à s'accentuer. L'élément clé est la géo-localisation. En effet, les investissements vont se poursuivre, mais la R&D peut se faire en dehors de l'Europe de l'Ouest. La croissance mondiale est assez forte, il est donc utile de réfléchir aux opportunités qui existent. » Inutile donc de s'affoler, même si la tendance du marché est à surveiller, en tenant compte des disparités entre les métiers et en étudiant les fluctuations des marchés de l'emploi qui tendent à complexifier les recherches et orientent les analyses conjoncturelles. « Pour les personnes en process de recrutement, il faut continuer normalement les entretiens. Pour celles en recherche active, les mois à venir vont malheureusement être assez calmes », conclut Wilhelm Laligant. (...)
(13/04/2007 16:46:45)L'âge et le clonage : deux critères majeurs d'embauche
Dans un exercice louable d'autocritique et de transparence, les chasseurs de tête et autres consultants en recrutement reconnaissent l'impact qu'a le conformisme des employeurs sur leurs pratiques de détection et de sélection des candidats. Peu de sexisme, certes, parmi la soixantaine de cabinets spécialisés (représentant 1200 consultants) interrogés au troisième trimestre 2006 par Oasys Consultants. Pour 15% d'entre eux, le critère «homme ou femme» leur paraît important. En revanche, au delà des critères déterminants de l'expérience, de la personnalité et des prétentions salariales, l'âge est un facteur rédhibitoire sur lequel, estiment 60% d'entre eux, les employeurs se montrent des plus exigeants. «Un facteur aggravant dans le cas des informaticiens, dont on sait que l'espérance de vie professionnelle, sauf expertise particulière ou talent commercial reconnu, est relativement courte », remarque Bertrand Riedenger, consultant senior d'Oasys. De fait, pour l'embauche aux postes de cadres justifiant le passage par un cabinet ou une chasse de tête, soit un quart du marché du recrutement de cadres, seuls 31% des consultants disent présenter un candidat de plus de 45 ans dans plus de cinq missions sur dix. Et seuls 19% d'entre eux arrivent à placer un candidat senior (45 ans et plus) dans plus de cinq missions sur dix. « La question des seniors va être beaucoup plus compliquée à résoudre que les autres parce qu'elle est assumée par les entreprises », soulignait Sylvain Come, président du groupement Ethique et Recrutement, lors de la présentation, le 14 mars, des données de l'enquête Oasys. Peu de chance pour les outsiders Internet et bases de données aidant, la facilité accrue du « sourcing » (repérage de candidats potentiels) n'élimine pas, loin s'en faut, le penchant naturel des recruteurs - et des employeurs - à pratiquer le clonage. A savoir, la recherche de candidat au profil identique à celui qui occupait le poste jusque là. Ainsi, 40% des consultants-recruteurs reconnaissent recourir au clonage dans une mission sur deux. « Histoire de rassurer le client, avec un candidat a priori opérationnel immédiatement », commente l'analyse de Oasys. Et s'il arrive aux chasseurs de tête de présenter des profils plus exotiques (correspondant à moins de 80% des critères demandés), une fois sur quatre, la candidature d'un tel « outsider » est retenue. De plus, le passage par la case chômage est marqué comme un handicap d'autant plus flagrant qu'il a duré. Pour huit recruteurs sur dix, les chômeurs depuis plus d'un an font l'objet d'un préjugé défavorable. Un préjugé qui concerne également les sans emploi depuis moins d'un an, selon quatre consultants sur dix. Dans tous les cas, la justification d'un « trou » dans le parcours professionnel doit être convaincante et argumentée. Sourcing attentif et facilité par Internet Finalement, pour les chargés de recrutement qui estiment n'avoir que trop peu de marge de manoeuvre face aux exigences des employeurs donneurs d'ordre, la seule rupture possible dans l'exercice de leur métier est bel et bien technique, liée à internet. L'enquête semble, en effet, confirmer l'évolution des pratiques de «sourcing», en amont de l'approche directe et de la recherche sur annonces (un tiers du sourcing leur vient des candidatures spontanées), ainsi qu'au niveau du contrôle des références (pratiqué neuf fois sur dix). Tri automatique proposé par les sites, par les bases de CV et autres moteurs spécialisés, repérage des blogs, des écrits et autres contributions sur la toile ou dans des interventions publiques reprises sur le net... tout est bon pour mieux affiner sa sélection par le « tracing » des carrières. «A tel point qu'il est recommandé aux candidats de veiller à ce que la présentation de leur CV ne s'écarte pas de la réalité des faits, et de faire attention, s'ils prennent publiquement position sur un sujet donné, qu'ils ne puissent pas le regretter ultérieurement », constate Bertrand Riedenger. (...)
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