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Green IT

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(12/03/2009 18:13:20)
Le rapport sur les TIC et le développement durable remis à Jean-Louis Borloo
Un épais et impressionnant document de 100 pages. Ainsi se présente le rapport sur les technologies de l'information et le développement durable rendu par le CGTI et le CGEDD (*) à Jean-Louis Borloo et Christine Lagarde. Les auteurs constatent en particulier que les TIC consomment de l'électricité et polluent mais qu'elles aident néanmoins le reste de l'industrie à réduire leur impact sur l'environnement. Ils insistent par ailleurs sur la très faible efficacité de la filière de retraitement des déchets électroniques. Mais les cent pages regorgent d'une quantité d'informations bien plus riche et fait déjà plusieurs propositions dans différents domaines. Le sujet, il faut l'avouer, est dense, complexe, et peu documenté à ce jour. En avril 2008, le ministre de l'Ecologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, et la ministre de l'Economie, de l'industrie et de l'emploi, avaient demandé « une évaluation des impacts écologiques des technologies de l'information et de la communication (TIC), et de leur apport dans la lutte contre le changement climatique. » Les responsables de ce travail ont consulté les acteurs concernés jusqu'au mois d'octobre avant de synthétiser cette matière. Une consommation électrique de 55 à 60 Tw/h par an en France Pour commencer, la consommation électrique associée aux TIC a été mesurée entre 55 et 60 Tw/h par an, soit 13,5% de la consommation totale en France. Les postes de travail professionnels compteraient pour 11 Tw/h et les serveurs et datacenters pour 4 Tw/h. Qui plus est, la consommation globale des équipements informatiques a augmenté de 10% chaque année. Et les évolutions technologiques aussi bien pour le grand public que pour l'entreprise ne laissent percer aucun espoir d'un retournement de situation. Et ce, malgré les efforts des industriels pour développer des matériels moins gourmands. « Dans le seul secteur résidentiel, les TIC représentent désormais 30% de l'électricité spécifique (non substituable) des ménages contre 10% en 1995. » Pour remédier à cette situation, l'étude propose pour commencer de mesurer la consommation énergétique des TIC de façon régulière, d'en surveiller l'évolution, et bien sûr, de fixer des objectifs à atteindre pour le pays. Elle suggère également d'introduire la notion de développement durable dans les missions de l'Arcep (autorité de régulation des télécommunications) et du CSA (conseil supérieur de l'audiovisuel). Un mécanisme incitateur serait aussi souhaitable, selon les auteurs, pour que la recherche de l'efficacité énergétique entre dans la stratégie des opérateurs télécoms. Sans pour autant, cela va sans dire mais le rapport préfère le rappeler, que cela nuise à ces marchés générateurs de croissance. La mission préconise également de promouvoir des labels énergétiques pour les postes de travail et d'inciter les entreprises à une démarche de comptabilité analytique faisant apparaître clairement les TIC dans le bilan développement durable. En ce qui concerne les datacenters, le rapport regorge de conseils : il faut stimuler la R&D visant à améliorer l'efficacité énergétique ou à récupérer la chaleur, mettre en place des aides ciblées pour ce type de projets innovants, donner un mandat de normalisation au Cenelec (Comité européen de normalisation électrotechnique), réduire les impôts des sociétés qui récupèrent la chaleur ou encore développer l'attractivité de la France pour les grands datacenters. L'empreinte carbone des TIC en France : 30 Mt de CO2 par an [[page]]Par ailleurs, au delà de leur seule consommation énergétique, les TIC ont une empreinte carbone qui est loin d'être négligeable, bien qu'elle ne soit mesurée que depuis peu. En France, cette empreinte globale s'élèverait à 30 Mt de CO2 par an, soit 5% du total des émissions de gaz à effets de serre. Le rapport reconnaît néanmoins la difficulté à chiffrer précisément cet impact. L'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), principale source sur le sujet, annonce une marge d'erreur de l'ordre de 30% ! Le calcul intègre entre autres la consommation d'énergie et le bâtiment. Pour convertir la consommation électrique en émission de CO2, l'agence utilise des tableaux standards. L'empreinte carbone d'un PC moyen utilisé en France (production, utilisation, déchets) serait de 200 kg de CO2 par an (le double en Grande-Bretagne). Et un serveur afficherait 536 kg. Le rapport signale aussi l'empreinte totale de certains industriels. Au niveau mondial, un employé HP pèse ainsi 8,7 t de CO2 par an contre 6,8 t seulement pour IBM. La production d'un ordinateur fixe à écran plat correspondrait quant à elle à 1 280 kg de gaz à effet de serre. Pour les portables, les auteurs n'ont pu identifier aucune donnée. Sur ces sujets, le rapport propose la mise en place d'un groupe de travail conjoint avec les industriels pour travailler sur la thématique de l'écoconception des matériels, dont l'objectif est d'anticiper l'impact environnemental d'une machine dès sa conception. L'utilisation des TIC limite les émissions de CO2 des autres industries [[page]]Par son impact positif sur l'ensemble de l'économie, le secteur des TIC serait à même d'économiser l'équivalent de une à quatre fois ses propres émissions de gaz à effet de serre. Tout en rappelant combien l'exercice est par nature subjectif, les contributeurs au document se risquent à mesurer un tel impact positif des TIC sur l'économie. Ainsi, selon l'étude mondiale Smart 2020, la dématérialisation entraînerait un gain de 460 Mt de CO2 au niveau mondial et par extrapolation de 20,7 Mt en France. La logistique intelligente éviterait 54 Mt dans l'Hexagone. De son côté, une étude européenne gratifie le télétravail d'un gain de 22,2 Mt dans l'Union. Le rapport préconise d'ailleurs le développement de ce mode de fonctionnement, s'appuyant sur les éléments associés dans le Plan France numérique 2012. L'achat en ligne, la dématérialisation des procédures ou l'optimisation des transports sont aussi au programme. Une filière des déchets particulièrement peu efficace [[page]]Dernier constat, la filière DEEE (Déchets d'équipements électriques et électroniques) serait entre deux et quatre fois moins efficace en France que chez ses voisins. Sur un million de tonnes de produits électriques et électroniques mis sur le marché en France en 2007, 157 000 tonnes on été récupérées (les déchets spécifiques aux TIC ne comptent que pour 24 000 tonnes). La directive européenne DEEE préconise pourtant 250 000 t. Par an et par habitant, la France récupère 2,5 kg de ces déchets pour un objectif européen de 4 kg. L'Hexagone est à la traîne derrière l'Allemagne avec 8 kg, le Royaume-Uni avec 10 kg et les Pays scandinaves avec 15 kg. Le rapport stigmatise par ailleurs l'absence totale d'organisation de la collecte de la filière professionnelle. « En attendant, les produits restent stockés chez les détenteurs, sont vendus à des brokers ou disparaissent sans trace visible. » En réalité, le rapport conclut que « c'est le fonctionnement même de l'ensemble du dispositif qui devrait être revu » que les déchets proviennent du grand public ou de l'entreprise. Le rapport recommande entre autres de réformer la commission d'agrément pour qu'elle soit plus indépendante, de réaliser un audit annuel des éco-organismes et d'interdire aux acteurs de la filière d'être actionnaires de ces derniers. Il estime aussi que le traitement des déchets collectés dans une région administrative doit être effectué au même endroit, évitant ainsi transformer certains pays d'Afrique, par exemple, en dépotoir. Quant aux professionnels, ils seraient libres de choisir la filière de leur choix pour leurs déchets mais devraient en justifier la traçabilité. Une mine d'informations pour les DSI L'objectif de ce rapport est d'accompagner des actions gouvernementales en faveur de TIC plus vertes. Mais pour un responsable green IT ou un DSI, le rapport est une véritable mine d'informations. Il contient une imposante quantité de chiffres concernant la mesure des consommations énergétiques et l'empreinte carbone des matériels informatiques (la production d'une rame de papier équivaut à 2,2 kg de CO2 émis). Mais il rappelle aussi les principaux standards, les réglementations ou les dispositifs de réduction de l'empreinte des TIC (Energy Star, DEEE, écoconception, codes de conduite européens, green grid, etc). A noter, que le document évoque l'idée d'une plus grande responsabilisation des DSI dans l'efficacité énergétique des systèmes d'information. La facture d'électricité reste en effet, la plupart du temps, à la charge des services généraux. Le document a été établi après une année de recherche par Henri Breuil, Daniel Burette et Bernard Flüry-Hérard, ingénieurs généraux des Ponts et chaussées et membres du CGEDD, ainsi que Jean Cueugniet, Ingénieur général des Télécommunications et Denis Vignolles, Contrôleur Général Economique et Financier, membres du CGTI avec la participation d'Hélène Boisson, services de l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (*) CGTI : Conseil général des technologies de l'information CGEDD : Conseil général de l'environnement et du développement durable (...)
(12/03/2009 17:36:03)Le Cantal veut doper le télétravail
En France, le télétravail rassemble seulement 7% de la population active. Pour favoriser son développement, le conseil général du Cantal a eu l'idée de créer des structures spécifiques au télétravail dans le cadre d'un appel à projets lancé en 2005 par la Diact (délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires). Baptisés Cybercantal télécentres, ces espaces ont été conçus pour accueillir des télétravailleurs salariés ou indépendants : ils y trouvent des bureaux privatifs et des espaces ouverts équipés du matériel informatique (quatre PC par bureau privatif et une quinzaine par open space) et des outils de téléphonie nécessaires à leur activité : accès haut débit sDSL, copieurs/télécopieurs, outils de visioconférence, auxquels s'ajoutent des salles de réunion, des services permanents ou occasionnels, comme du secrétariat ou des formations axées sur la création de micro entreprises, ou sur les logiciels libres, notamment. Coût du projet financé par le conseil général : 266 000 euros. Une ou plusieurs spécialités par centres A ce jour, cinq télécentres (sur un total de sept) sont actuellement ouverts en Auvergne, dans les communes de Saint-Flour, Murat, Chaudes-Aigues, Montmurat et Allanche, chacun pouvant accueillir une dizaine de personnes. De quoi attirer les mordus du télétravail, d'autant plus que ces centres sont en partie libres d'accès : « L'accès aux bureaux ouverts (open spaces) est totalement gratuit, de même que les formations qui y sont dispensées, précise Fabien Miedzianowski, directeur des systèmes d'information du conseil général du Cantal. Seul l'accès aux bureaux privatifs est facturé, mais seulement au bout d'un an. » Autre avantage pour les télétravailleurs, la spécificité propre à chaque centre : « chaque télécentre comporte une ou plusieurs spécialités, précise le DSI. Ainsi, le télécentre situé dans la zone thermale de Chaudes-Aigues délivre des prestations liées au télétravail et au thème de la santé auprès des décideurs stressés. De son côté, celui de Montmurat propose une offre plutôt orientée vers les technophiles. Dans cette structure, les ingénieurs et techniciens peuvent tester les nouvelles solutions technologiques mises à leur disposition pour le télétravail. » A travers ce projet, le département souhaite promouvoir l'utilisation du télétravail dans l'ensemble de l'Hexagone. L'agence Cantal expansion sera donc chargée d'inciter les entreprises à pratiquer le travail à distance, y des grands groupes comme IBM, ce dernier étant réputé pour être particulièrement proactif en matière de télétravail. (...)
(06/03/2009 18:01:01)Nathalie Kosciusko-Morizet croit au rapprochement entre développement durable et TIC (entretien vidéo)
Le 15 janvier dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet était nommée secrétaire d'Etat à la Prospective et au Développement de l'économie numérique. Jusque-là secrétaire d'Etat à l'Ecologie, elle arrive dans ses nouvelles fonctions sans pour autant abandonner ses convictions écologistes. Loin de là. La question du green IT qui rapproche TIC et développement durable lui est donc familière. Le 4 mars, LeMondeInformatique.fr a rencontré la ministre dans un entretien vidéo sur le sujet. Elle a ainsi exposé son point de vue sur l'influence du développement durable sur son action. Si elle est consciente de l'impact des TIC sur l'environnement, en particulier en matière de consommation électrique, elle insiste néanmoins sur le rôle indispensable que doit jouer le numérique dans une meilleure gestion de l'énergie : réduction de la consommation, optimisation des énergies renouvelables, etc. Au confluent du numérique et du développement durable, justement, la ministre a déjà des ambitions pour développer le télétravail, encore peu répandu en France. Cette démarche ne peut se réaliser qu'avec l'équipement informatique idoine, et diminue les déplacements - y compris automobiles - des employés. Nathalie Kosciusko-Morizet compte appuyer une proposition de loi déjà déposée au bureau de l'Assemblée Nationale qui prévoit des éléments de législation indispensables, mais aussi une incitation à l'équipement pour les entreprises. Commencer le Grenelle des antennes en comparant la France aux pays étrangers La ministre continue par ailleurs de mettre en avant les usages plus que la technologie. Parmi les moyens qui lui permettront de réaliser un de ses souhaits : redorer le blason d'Internet et des nouvelles technologies, souvent décriées et présentées uniquement du côté obscur. Il faut selon elle, modifier la façon dont les politiques et les médias en parlent, afin d'en voir aussi les aspects positifs. Elle compte bien y contribuer en identifiant des projets qui démontreront l'intérêt des TIC. Nathalie Kosciusko-Morizet ne se voile néanmoins pas la face quant aux risques potentiels des technologies. En première ligne, les ondes électromagnétiques. Elle détaille ainsi les objectifs de son Grenelle des antennes, dont la date de démarrage a été fixée au 26 mars quelques heures après notre entretien. La ministre souhaiterait entamer la table ronde avec un 'benchmark' de la France et des autres pays européens sur les niveaux d'émissions et certains types d'équipements spécifiquement développés, par exemple. Enfin, à quelques jours de la journée de la femme célébrée le 8 mars, la ministre se dit persuadée que la mise en avant des usages des TIC davantage que la technologie pourrait réconcilier la gent féminine avec les études et les métiers de l'informatique et des télécommunications. Dans un autre entretien accordé à nos confrères de CIO, la ministre aborde entre autres sa collaboration au plan de relance, le Référentiel Général d'Interopérabilité et le projet de loi Création et Internet (Hadopi). (...)
(05/03/2009 16:23:55)La mairie de Paris détaille la conférence «participative» sur les ondes électromagnétiques
En début de semaine, la Ville de Paris a annoncé la tenue d'une conférence sur les ondes électromagnétiques. En mode démocratie participative, la méthode proposée par la Ville de Paris a de quoi surprendre. La capitale va demander à un institut de sondage de sélectionner vingt parisiens qu'elle formera aux tenants et aboutissants de cette question. Ce panel consultera ensuite les experts de son choix avant de rédiger un ensemble de recommandations. Hamou Boaccaz, adjoint au maire de Paris, chargé de la démocratie locale et de la vie associative, a donné au MondeInformatique.fr quelques détails sur cette conférence qui se tiendra de mars à juin.
Pour commencer, l'adjoint au maire confirme que la démarche s'intéressera à la question des ondes électromagnétiques émises par la téléphonie mobile et ses antennes controversées
, mais aussi par le WiFi. L'Internet sans fil, installé par la mairie dans les bibliothèques parisiennes, a en effet donné lieu à de vifs échanges entre la municipalité et les bibliothécaires à propos de son possible impact sur la santé de ces derniers. Les bornes ont été désactivées durant près d'une année avant de reprendre du service en novembre 2008.
Une question technique, complexe et anxiogène
« Il faut être intraitable sur le principe de précaution quand c'est nécessaire mais il faut que Paris reste une ville à la pointe, insiste Hamou Boaccaz. Il nous a semblé que la technicité, la complexité du sujet, son caractère anxiogène, la difficulté de maîtriser les assertions de gens qui ne détiennent qu'une partie de cet univers complexe, nécessitaient un investissement dans la formation des citoyens. Nous allons donc effectivement investir dans des moyens pour former ces vingt parisiens et leur permettre ainsi de se faire une opinion avec une certaine impartialité et une distance par rapport au bruit qui existe sur ces problèmes complexes. »
Le contenu de la formation reste à définir. « Il appartient au comité d'organisation d'en donner le contour en fonction des experts mobilisables, confirme l'adjoint au maire de Paris, anticipant les critiques vis-à-vis d'une formation potentiellement partiale sur un thème aussi polémique. Mais il est évident qu'elle devra recouvrir l'ensemble du sujet : technique, santé, modification du vivre en ville, etc. Rien ne doit leur échapper. L'idée, c'est d'englober toute la problématique liée à une évolution technologique qui fera que les Parisiens seront de plus en plus entourés par ces environnements qui amélioreront leur vie mais généreront de nouvelles habitudes, voire des perturbations. Il faut les aider à mesurer le risque pris. »
Interrogé sur des interactions éventuelles avec le Grenelle des antennes, planifié par la secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet pour fin mars, il répond que la démarche de Paris reste centrée sur la ville et le local. (...)
Dell propose une simulation thermique des datacenters
Dell signe un partenariat avec Future Facilities, société qui édite un logiciel de simulation 3D de conception de datacenter. 6SigmaDC génère une "Virtual Facility" à partir d'une base de données sur les paramètres de tous les éléments d'un datacenter. Il simule ensuite les flux d'air et les variations de température. Le logiciel permet donc d'étudier les conséquences des choix d'équipements et, aussi, la pertinence de leur agencement. L'analyse de datacenters d'une surface de 460 à 1300 m² coûterait entre 40 000 et 50 000$. Aucune date n'a été communiquée sur la mise en place de ce type de prestations par Dell France. En Europe, Future Facilites n'a qu'une filiale, à Londres. Dell profite de cette annonce pour commercialiser une nouvelle génération de ses racks PowerEdge. Le 2420 (24U,environ 1000€) supporte désormais une charge de près de 700 kg au lieu de 550 de et le 4220 (42U) double sa charge utile à plus d'une tonne. Ces châssis sont, bien sûr, optimisés pour un meilleur refroidissement. (...)
(04/03/2009 13:07:02)Cebit 2009 : SAP se rallie au développement durable
SAP est monté au créneau sur le thème du développement durable à l'occasion du Cebit 2009, justement placé sous le signe du Green IT. La veille, Arnold Schwarzenegger, gouverneur de la Californie, était invité d'honneur du salon (la France l'était l'an dernier), avait évoqué les technologies vertes pour aider à sortir de la crise. Mardi matin, c'était au tour de Léo Apotheker (photo, crédit IDGNS), co-PDG de SAP, d'invoquer les technologies de l'information et de la communication pour faire face aux grands défis économiques, sociaux, sanitaires et environnementaux. Il a mentionné au passage les millions d'emplois créés dans le monde en lien avec les TIC.
Si elles sont consommatrices d'énergie, les TIC servent aussi à contrôler les processus de fabrication et d'exécution, à produire au plus juste, et contribuent à réduire les dépenses énergétiques et la production de CO2, par exemple en optimisant l'entreposage et le transport des marchandises.
Réduire l'empreinte carbone par employé de 60%
Fournisseur de tels outils d'optimisation, SAP veut aussi être crédible sur le terrain du développement durable en montrant l'exemple. Il vient de s'engager à réduire son empreinte carbone d'ici 2020 : à cette date, il prévoit d'avoir ramené ses émissions de gaz à effet de serre au niveau de ce qu'il produisait en 2000. Un objectif qui revient à réduire de 60% l'empreinte carbone des collaborateurs de SAP, comme l'a détaillé Léo Apotheker.
Depuis quelques mois, l'éditeur allemand s'est donc attelé à mesurer son empreinte carbone. En novembre dernier, il a publié son premier rapport sur le sujet, un document synthétisant des données relatives à la gestion de ses bâtiments, aux déplacements de ses salariés, à ses dépenses en eau et à la gestion de ses déchets. Intention louable, ce rapport étant le premier du genre pour SAP (le prochain sortira en mai), il n'offre pas pour l'instant de possibilité de comparaison avec des informations antérieures. Pour coordonner ses efforts dans ce domaine, l'éditeur a mis sur pied une organisation transversale, à la tête de laquelle il a placé Peter Graf, à la fois responsable des actions de développement durable menées en interne et des solutions du même nom destinées aux clients.
Moins de voyages, plus de téléprésence
" En interne, SAP va agir principalement dans trois directions, » explique Daniel Schmid, responsable des opérations de développement durable. Pour commencer, l'éditeur réduira le nombre des déplacements professionnels qui ont représenté à eux seuls 42% de l'empreinte carbone en 2007 et privilégiera les outils de téléprésence. Ensuite, elle interviendra sur son parc automobile (choix de modèles moins gourmands et moins polluants, actions de sensibilisation des conducteurs...). Enfin, elle taillera dans sa facture d'électricité, tant liée à l'éclairage des bureaux qu'à l'alimentation des datacenters. Pour ces derniers, comme nombre d'autres entreprises, elle aura recours aux technologies de virtualisation. Reprenant un argumentaire déjà rodé chez les analystes et les autres acteurs du marché, SAP rappelle que ce type de démarche n'agit que sur les 2% de CO2 émis par l'industrie informatique (Gartner). A l'instar des autres fournisseurs encore une fois, le numéro un de l'ERP explique qu'il faut aussi agir sur les 98% restants, c'est à dire sur les émissions de CO2 des autres secteurs de l'industrie.
Et bien entendu, pour ce faire, SAP évoque les solutions informatiques à mettre en place pour qu'une entreprise puisse elle-même calculer son empreinte, se mettre en conformité avec la législation, contrôler sa chaîne logistique et déployer des processus de traçabilité. « Sous peu, les entreprises de l'agro-alimentaire par exemple devront indiquer sur leurs étiquettes l'empreinte carbone de chaque produit et le consommateur pourra en tenir compte lors de son choix », souligne Sven Denecken, vice président stratégie pour l'offre ERP. Pour les fournisseurs, le respect de l'environnement ne sera pas seulement vertueux : il se transformera à l'occasion en avantage concurrentiel.
Une solution appliquée à l'environnement, à la santé et aux risques sanitaires
L'éditeur propose déjà des solutions de gestion des risques, permettant aux entreprises de se conformer aux dispositions réglementaires, dans les domaines financiers, de l'environnement ou de la chaîne logistique ; en particulier l'offre BusinessObjects GRC (governance, risk and compliance), mais également au travers de l'offre de gestion SAP Business Suite. « Près de 1 600 clients utilisent à ce jour des fonctions de développement durable intégrées à nos applications », évalue Sven Denecken. SAP a décidé de mettre ces fonctions en avant et de compléter sa démarche par des produits spécifiques. Sur ce terrain, il a annoncé sur le Cebit SAP EHS (Environment, Health, and Safety) Management, une solution développée avec TechniData pour contrôler la mise en place d'une la politique de développement durable. Partenaires depuis 1995, SAP et TechniData ont notamment mis au point une solution pour se conformer au règlement européen Reach (registration, evaluation and autorisation of chemicals) qui s'applique à l'enregistrement des substances chimiques. (...)
Tech for food invite les TIC au salon de l'agriculture (vidéo)
Le 25 février dernier s'est déroulée la troisième édition de Tech for food dans le cadre du Salon International de l'Agriculture. Organisé par Jean-Paul Hébrard, rédacteur en chef du magazine Agriculture et Nouvelles Technologies, cette journée était consacrée aux nombreuses expériences à travers le monde qui s'appuient sur les TIC pour accompagner les agriculteurs dans leur métier. Cette année, Tech for food a fait de l'Inde, pays à la fois agricole et féru de technologies numériques, son invité d'honneur. LeMondeInformatique.fr s'est rendu sur le salon pour réaliser un portrait vidéo de cette manifestation et s'est entretenu avec les responsables des projets les plus représentatifs. Selon Tech for food, les paysans représenteraient trois quarts des 940 millions de personnes malnutries. Une proportion suffisamment importante pour réagir. Or, du simple portail de téléphonie mobile jusqu'à l'observation par satellite en passant par les bases de connaissance, les TIC constituent un des moyens d'aider cette population à mieux semer, mieux protéger ses récoltes, mieux vendre ses produits, mieux négocier avec les banques, etc. C'est en tous cas sur cette idée que Jean-Paul Hébrard a appuyé les fondations de son initiative, dès 2002. Notre reportage vidéo sur Tech for food au Salon international de l'agriculture (...)
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