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Green IT

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(03/03/2009 15:58:18)
Cebit 2009 : Arnold Schwarzenegger compte sur les technologies vertes pour sortir de la crise
A ceux qui se morfondent au vu de la situation économique, Arnold Schwarzenegger, gouverneur de l'Etat de Californie, invité d'honneur de l'édition 2009 du Cebit, adresse un message: « Cela n'a pas de sens de pleurnicher, de se plaindre du ralentissement économique, nous devons regarder devant nous plutôt que derrière. » S'exprimant en ouverture du plus grand salon européen des nouvelles technologies, l'ancien interprète de Terminator a ainsi expliqué : « Nous devons faire partie de la solution, pas du problème. Et la seule façon de faire est de se montrer optimiste et de trouver de nouveaux moyens de stimuler l'économie. » Parmi ces nouveaux moyens, Arnold Schwarzenegger vise les technologies vertes, qui ont le vent en poupe en ce moment dans la Silicon Valley : le secteur du Green IT aurait récolté en 2008 quelque 3,3 Md$. Désignant les 51 entreprises californiennes avec lesquelles il a fait le voyage, le gouverneur a vanté leur potentiel : « Il y a plein de bonnes choses. La technologie nous aidera. » Terminator contre le protectionnisme Arnold Schwarzenegger en a profité pour critiquer les volontés de protectionnisme de certains Etats, une erreur en temps de récession, a-t-il dit. « C'est quelque chose que nous avons fait en Amérique dans les années 30, et nous l'avons payé très cher. Nous ne devrions pas aller dans cette direction, nous devrions apprendre de nos erreurs. Nous vivons désormais dans un marché mondialisé. » Et l'ancien M. Univers n'a pas manqué de rappeler que la Californie est la 8e puissance économique mondiale et « la capitale mondiale de l'innovation ». Apparemment heureux d'être de retour en Allemagne, où il a séjourné après avoir émigré d'Autriche, il a indiqué que ce voyage dans ce pays ne serait pas le dernier. En recourant bien sûr à la réplique culte de Terminator : « I'll be back. » (...)
(03/03/2009 12:38:10)SFR condamné à démolir son antenne-relais de Châteauneuf du Pape
Selon l'AFP, après Bouygues Télécom début février, c'est au tour de SFR d'être condamné à la démolition d'une de ses antennes-relais installée l'an dernier dans le village de Châteauneuf du Pape, entre Avignon et Orange, bien connu pour ses vignobles. Le Tribunal de grande instance de Carpentras (Vaucluse) a rendu ce jugement le 16 février dernier. Selon l'agence de presse, SFR devrait faire appel. « Le tribunal reconnaît, non seulement, le préjudice de vue aux époux Boutin, mais aussi le risque sanitaire éventuel », détaille Maître Siegfried Bielle sur le site de l'association Robin des Toits qui lutte contre les nuisances présumées de la téléphonie mobile. Le couple d'exploitants agricoles habite un domaine situé à tout juste 130 mètres de l'antenne de 25 mètres de haut. « Un questionnement tout à fait sérieux sur le danger potentiel de ces antennes » En ce début 2009, l'impact des ondes électromagnétiques sur la santé et l'environnement prend une place de plus en plus importante dans l'actualité. Aux décisions de justice récentes s'ajoute la mise en place de discussions entre les différentes parties concernées (opérateurs, citoyens, associations, experts, etc.). Hier, la ville de Paris a ainsi annoncé une conférence de citoyens « Ondes électromagnétiques, santé, société ». De son côté, la secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, prépare un Grenelle des antennes. « Il n'existe manifestement pas de consensus sur cette question sensible et délicate de santé publique, » a noté le TGI de Carpentras. Dès lors, « il existe un questionnement tout à fait sérieux portant sur le danger potentiel présenté par ce type d'installation, risque qui peut être qualifié de tout à fait envisageable, voire probable », et il existe donc pour les riverains « une crainte légitime d'une atteinte directe à leur santé » . (...)
(26/02/2009 17:57:52)Trois associations de défense des citoyens invitées au Grenelle des antennes
Selon l'AFP, trois associations de défense des citoyens seront conviées au Grenelle des antennes lancé à l'initiative de la secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet. A leur demande, Agir pour l'Environnement qui défend la protection de l'environnement de façon globale, Priartem et Robin des Toits qui luttent « pour la sécurité sanitaire des populations exposées aux nouvelles technologies de télécommunications sans fil » ont toutes trois été reçues mardi dernier. Pour ce Grenelle où sera discutée la potentielle dangerosité des ondes électro-magnétiques pour la santé, la ministre avait effectivement promis de réunir les « opérateurs de téléphonie, radiodiffuseurs, associations d'élus et de consommateurs, scientifiques ». Les associations se sont bien évidemment félicitées de l'invitation. Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'Environnement, cité par l'AFP, « le patient travail de sensibilisation menée par les associations depuis plusieurs années visant à obtenir une réglementation contraignante encadrant le développement de la téléphonie mobile est en train de porter ses fruits. » Prévu initialement le 19 mars, le rendez-vous est finalement repoussé à une date ultérieure, qui n'a pas encore été communiquée. (...)
(25/02/2009 16:07:27)Un datacenter à la sauce netbook bientôt chez Microsoft
Lors de l'une de ses réunions bisannuelles avec les analystes de Wall Street, Steve Ballmer, le PDG de Microsoft, a annoncé que sa société prévoyait le développement d'une déclinaison de Windows Server spécialement dédiée aux serveurs équipés de processeurs pour netbooks. Celle-ci, baptisée Windows Server Foundation Edition, devrait être disponible d'ici un mois ou deux. Dans le même temps, lors de la TechFest à Redmond, Jim Larus, directeur de l'architecture logicielle des futures salles serveurs, une division de Microsoft Research, a présenté un prototype de datacenter fonctionnant avec des processeurs pour netbooks. Ces processeurs dispensent une puissance équivalente à environ un tiers de celle des processeurs couramment installés dans les serveurs, alors qu'ils ne requièrent qu'entre un dixième et un cinquième de la consommation électrique des puces traditionnelles. Une aubaine, mais construire un datacenter entier nécessiterait tout de même de multiplier le nombre de puces ; le gain n'est donc pas évident. Mais Jim Larus en est persuadé, même en multipliant par trois le nombre de processeurs nécessaires dans une salle de serveurs, l'utilisation de ces puces réduirait de façon significative la consommation électrique totale. Et ce, d'autant plus facilement qu'avec une dissipation thermique moindre, ces processeurs ne génèrent pas de gros besoins en matière de climatisation. Les outils d'économie d'énergie des netbooks exploités par les serveurs ? Lors de sa démonstration, Jim Larus a utilisé un châssis traditionnel équipé avec 50 processeurs bicoeurs branchés directement sur une prise d'électricité standard et sans gros ventilateurs associés. Et pour aller plus loin dans l'économie d'énergie, il a démontré comment les capacités de mise en veille développées par ces puces pour préserver la batterie des portables peuvent servir dans un serveur en fonction de la charge de travail. Pour autant, les serveurs à bas coût ainsi conçus ne sont pas immédiatement utilisables. Les processeurs ayant été pris tels quels, les cartes leur servant de support intègrent des extensions inutiles dans un serveur (comme des sorties vidéo) et occupant plus de place que ce qui est habituellement souhaitable. Plus gênant, ces puces ne sont pas aussi rapides que les processeurs habituellement installés dans les serveurs. Certaines tâches risquent donc de ne pas pouvoir être effectuées sur ces serveurs « low cost ». Nombre d'améliorations et de tests sont donc encore nécessaires. (...)
(24/02/2009 12:53:32)Les TIC en lutte contre la faim au salon de l'agriculture
Demain 25 février, le forum international Tech for Food tiendra sa troisième édition au coeur du Salon International de l'Agriculture 2009. Organisé par Jean-Paul Hébrard, rédacteur en chef du magazine Agriculture et Nouvelles Technologies, cette journée met en avant des initiatives internationales utilisant les nouvelles technologies en général, et les TIC en particulier, pour aider l'agriculture. En 2009, c'est l'Inde qui est l'invitée d'honneur de la manifestation. Il faut dire qu'au pays de la vache sacrée, la très numérique Bangalore n'est pas la seule région férue de technologie. « L'Inde est très en avance sur l'utilisation des technologies et ce, au plus près des agriculteurs, insiste l'organisateur du forum. Et comme elle a une équation alimentaire très difficile, il faut que l'information descende jusqu'à l'agriculteur de la façon la plus économique possible. » Pour cette raison entre autres, l'Inde a décidé il y a plusieurs années d'installer des centres de ressources Internet sur tout son territoire. Aujourd'hui, de nombreuses leçons peuvent être tirées des différentes expériences locales, qui viennent aussi bien du secteur privé que de l'administration. Et plusieurs d'entre elles seront présentées mercredi 25. Du téléphone mobile à la télédétection de surface Le professeur Kesavan de la Fondation Swaminathan évoquera par exemple les centres de connaissance destinés à diffuser un savoir agronomique de haut niveau et respectueux de l'environnement, à un coût très faible, sur Internet. Nokia Inde montrera lui, un portail de services mobiles spécifiquement destinés aux « utilisateurs des zones rurales des pays émergents » : cours des denrées, météo, informations sur les semences, etc. Autre initiative, eSagu - Sagu signifie « culture » en langue telugu - dispense aux agriculteurs, via Internet, des conseils d'experts personnalisés dans des délais appropriés pour les accompagner dans leur travail. En dehors de la péninsule indienne, l'organisation non gouvernementale malgache Apromo/L'Action compte former les paysans à la meilleure façon de préserver les récoltes une fois réalisées. Elle veut tout simplement installer des cadres numériques alimentés par clés USB dans les marchés ou les gares routières par exemple. Selon la FAO (Food and agriculture organization, organisation pour l'agriculture et l'alimentation au sein de l'ONU), près de 60% des récoltes seraient perdues faute d'un conditionnement approprié. Si comme ceux-là, nombre de projets ne font qu'utiliser ou détourner des techniques et des outils très simples qui existent déjà, d'autres s'appuient sur des technologies nettement plus sophistiquées. Ainsi, le programme Indien d'Observation de la Terre et le programme d'estimation de la production et de la surface de culture (CAPE) couplent les informations de terrain avec la télédétection de superficies de production par satellite et la modélisation du rendement. Plus étonnant, parce qu'un téléphone portable marche moins bien quand il pleut, certains chercheurs envisagent d'utiliser cette corrélation d'informations pour prévoir les précipitations... Vers des diplômes d'ingénieurs agronomes spécialisés en TIC [[page]]Autant de démarches glanées par Tech for Food qui ont inspiré plusieurs écoles d'agronomie au point qu'elles envisagent la création d'un diplôme spécialisé. Le Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques de Montpellier (SupAgro) devrait ainsi lancer, en partenariat avec l'Ecole des Mines d'Alès, un master d'ingénieur agronome-TIC. « L'Institut Lasalle Beauvais et l'université électronique de Manille ont aussi le projet d'un master 'Tech for Food', ajoute Jean-Paul Hébrard. A noter que dans ce rapprochement, c'est Manille qui apporte la compétence en électronique et Beauvais les connaissances en agronomie... » Toutes ces idées, Tech for Food les récolte, les compile depuis un peu plus de 6 ans. « Nous avons eu l'idée du colloque en 2002, raconte Jean-Paul Hébrard. A l'époque, 860 millions de personnes souffraient de la faim dans le monde et aujourd'hui, elles sont 940 millions. Or, les trois quarts sont des agriculteurs ! Pourtant, seuls 4% des fonds de l'ONU et d'autres organisations qui luttent contre la faim dans le monde vont à cette catégorie de population. » En dehors de ce premier argument, deux autres raisons ont poussé l'organisateur à créer le forum. Pour commencer, pour lui, les agriculteurs doivent aussi pouvoir continuer à vivre sur leurs terres et ne pas être contraints à l'exil comme souvent aujourd'hui. Enfin, il est légitime de les accompagner avec les nouvelles technologies. « Aujourd'hui, 15% de la planète seulement a accès à Internet mais la moitié a un téléphone mobile, note Jean-Paul Hébrard. Il suffit d'imaginer de nouveaux usages pour ce dernier. » Les satellites pour mener les troupeaux là où se trouve la nourriture Tech for Food a donc commencé avec un tour du monde virtuel des initiatives qui se développaient autour de cette idée. Le colloque ne promet pas que les nouvelles technologies résoudront la question de la faim dans le monde, mais il a pour objectif le partage des bonnes pratiques dans le domaine de la collaboration entre agriculture et TIC. Parmi les démarches identifiées avant 2008, on trouve celle de l'ONG Action contre la faim en Espagne. Elle teste l'utilisation des images satellites pour guider les touaregs et les peuls au Mali. Les nomades s'orientent ainsi directement vers les zones de pâturage qui correspondent le mieux à la taille de leur troupeau. Les informations sont envoyées par les chambres d'agriculture, ce qui évite aux éleveurs maliens de trop marcher vers des endroits où ils ne trouveront pas suffisamment de nourriture pour leurs animaux, de voir mourir ces derniers sur le trajet et finalement d'en perdre jusqu'à 80% à l'arrivée. Ailleurs, c'est le téléphone mobile qui affiche le prix des céréales et permet aux agriculteurs de mieux négocier avec les intermédiaires. « En Afrique de l'Ouest, par ce simple moyen, les revenus liés à la production du riz ont augmenté de près de 20% en un an, raconte Jean-Paul Hébrard. » Un réseau social au service des technologies contre la faim L'initiative de Jean-Paul Hébrard est, selon ses propres termes, une fusée à trois étages. Le premier est le forum destiné à faire venir les acteurs et à partager les informations. Le second devrait prendre la forme d'une charte de partage des bonnes pratiques. Enfin, l'organisateur de Tech for Food aimerait lancer une plateforme e-TechForFood de rencontre entre des besoins identifiés et des personnes ou des sociétés capables d'y répondre. Une sorte de réseau social au service des technologies contre la faim. Il attend seulement de trouver un acteur avec la puissance de feu suffisante pour concrétiser sa dernière idée. (...)
(19/02/2009 17:15:55)HP et Microsoft s'investissent pour l'environnement en Afrique
L'Afrique reste encore et surtout la poubelle électronique du reste du monde, comme l'a montré Greenpeace dans une enquête sur la situation au Ghana publiée en août 2008. Pour autant, certains acteurs du secteur des TIC tentent d'agir. Ainsi, HP et Microsoft viennent coup sur coup de faire des propositions pour améliorer la situation sur ce Continent. Ainsi, HP rend publics les premiers résultats d'un projet pilote qu'il a mené en Afrique du Sud, au Maroc et au Kenya, conjointement avec l'EMPA (Institut en recherche des matériaux et en technologie des Ecoles Polytechniques suisses) et le FSN (Fonds mondial de solidarité numérique). Il s'agissait pour les trois partenaires, de récolter des informations sur la gestion des déchets électroniques dans ces trois pays, la législation en la matière, le degré de prise de conscience et le comportement des habitants vis à vis de la situation. Ainsi, au Kenya - pays qui produit 3000 tonnes annuelles de déchets électroniques, quantité en croissance de 200% chaque année-, il n'existe ni législation, ni système de gestion. Pour mener à bien son projet, HP a aussi inauguré début 2008 une unité de recyclage au Cap, en Afrique du Sud, qui a constitué le coeur de la démarche. L'usine a traité près de 60 tonnes de déchets électroniques entre février et novembre 2008 rapportant ainsi près de 14 000 dollars de revenu et créant 19 emplois. « Notre étude a montré entre autres [...] les incroyables compétences entrepreuneriales que l'on peut trouver dans l'économie grise, en Afrique, raconte Mathias Schluep, chercheur à l'Empa, dans le communiqué de l'Institut. En fournissant les outils et les savoir-faire, nous avons éliminé les risques pour l'environnement et la santé qui peuvent être causés par une mauvaise manipulation des déchets électroniques. Mieux encore, nous avons créé une nouvelle filière d'emploi pour tous ces esprits créatifs de l'économie grise. » La deuxième phase du projet vient de démarrer, comme le souligne l'EMPA, afin d'étendre la démarche à d'autres pays d'Afrique. Les TIC pour faire face aux défis environnementaux Au même moment, Microsoft signe un accord de principe avec le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement) sur « un travail commun sur les moyens de mettre à profit les solutions de technologies de l'information et de la communication pour contribuer à faire face aux défis environnementaux complexes actuel ». Trois axes principaux de recherche sont envisagés : fournir un accès aux recherches et aux informations scientifiques sur l'environnement, construire des plateformes de connaissances intégrées pour une meilleure coopération des différents acteurs (gouvernements, agences de l'ONU et autres organisations non gouvernementales), appuyer le développement d'infrastructures d'information et de politiques TIC nationales en matière d'environnement. Parmi ces projets, on trouve la mise à jour de la base données mondiale sur les zones protégées du Pnue. Les deux partenaires travaillent aussi à des portails d'informations environnementales pour tous. (...)
(16/02/2009 18:02:28)Techdays'09 : Le développement logiciel peut lui aussi être vert
Oui, il est possible de réduire la consommation électrique en étant plus attentif lors de l'écriture des applications. C'est ainsi qu'Eric Mittelette, responsable du groupe développeurs de la division plateforme d'entreprise chez Microsoft France, a entamé sa session « développement d'applications vertes » aux Techdays'09 de Microsoft qui se sont tenus la semaine dernière à Paris. Tenant davantage du credo que de la méthode, sa déclaration était néanmoins inspirée par plusieurs expériences de développement réalisées wattmètre en main. Plus que de grandes leçons d'algorithmique et de programmation, il a fourni des pistes pour une programmation plus raisonnable. Ainsi le responsable Microsoft donne un premier conseil aux futurs développeurs verts : se munir d'un wattmètre pour mesurer la consommation des différentes versions de logiciel qu'ils écriront. « Sans mesure on ne peut rien faire », assène-t-il. Il suffit de brancher son PC sur l'appareil de mesure et de jauger la consommation des différentes versions de programmes en exécution. Equipé de la sorte, le développeur dispose aussi de plusieurs outils fournis par l'éditeur pour étudier la consommation des logiciels. Ainsi, dans Seven, l'utilitaire Xperf lance, en ligne de commande, un diagnostic de la consommation du système. Une fois arrêté, il génère un fichier d'informations concernant directement le noyau. Il indique par exemple les points chauds au niveau du processeur ou de l'activité du disque, etc. Powercfg, lui, crée un rapport appelé energy-report qui liste tous les problèmes de consommation identifiés au niveau de la machine et de son système. « On voit que le périphérique USB n'est pas entré en veille quand on l'a demandé, par exemple, indique Eric Vernié, chargé de la relation technique avec les développeurs. Ce document peut aussi signaler que la batterie est en mauvais état. » La parallèlisation n'est pas toujours une solution Wattmètre branché sur un portable, les deux responsables Microsoft ont procédé à plusieurs démonstrations de l'impact de certains changements au sein du code sur la consommation énergétique. Ainsi, Vista seul consomme 40 watts. Mais l'affichage d'une fractale de Mandelbrot, image issue d'un algorithme mathématique, fait monter le compteur jusqu'à 51 watts. En parallèlisant le programme pour un fonctionnement sur deux coeurs, la consommation descend à 43 watts en moyenne mais avec un pic à 56. Sur 6 coeurs, le même type de phénomène se produit. Conclusion : il est essentiel d'arbitrer entre exécution rapide et consommation. Moins compliquées, certaines astuces limiteront la gourmandise des programmes. L'utilisation de la fonction P-invoke dans .Net permet, par exemple, lorsqu'on débranche un portable du secteur et qu'il ne fonctionne plus que sur sa batterie, d'arrêter d'éventuelles animations en cours pour économiser l'énergie. On doit aussi préférer un accès direct à la mémoire plutôt qu'une copie d'objets. Enfin, pourquoi faire appel à une fonction mathématique telle que la racine carrée dans une bibliothèque idoine, alors qu'on peut l'écrire simplement en ligne ? Là-encore, la preuve fut faite par le tout puissant wattmètre. Pour économiser, le code doit aussi savoir gérer les diverses fonctions de mise en veille et de reprise ainsi que les transitions entre les deux états. Il doit résister aux défaillances logicielles, pour éviter la surconsommation d'un redémarrage entre autres. Eric Mittelette évoque par exemple la redondance de services ou de modules comme on la voit apparaître dans Live Mesh. Si un élément crashe, l'ensemble du logiciel retrouve néanmoins 'son chemin' au travers des services restants. Une question d'équilibre [[page]] Pour Eric Mittelette, il faut un état d'esprit particulier pour développer plus vert. Dès le départ, on doit comprendre l'impact du logiciel sur la consommation énergétique et limiter l'utilisation des ressources en conséquence. Il faut écrire un code souple, adaptable, pensé, capable de monter en puissance, avec des couches d'abstraction au-dessus des données, etc. Quoique... Encore une fois, pour être manipulées, toutes ces clés requièrent un grand sens de l'équilibre. Ainsi, trop de couches d'abstraction des données vont utiliser un grand nombre de ressources et, au final, nuire à l'efficacité énergétique. La parallélisation du code a, elle aussi, ses limites. La surcharge entraînée par la gestion d'un code réparti sur plusieurs processeurs ou coeurs consomme de la ressource et va finalement nuire aux économies faites en exploitant au mieux la plateforme processeur comme l'expliquait le Gartner dans une de ses études récentes. Enfin, on a souvent le choix entre consommer un peu plus mais moins longtemps ou consommer moins sur une durée plus longue. Un peu de bon sens ? Eric Mittelette énonce quelques vérités qu'il fallait sans doute rappeler. Il faut ainsi utiliser les ressources adaptées à ce que l'on développe et ne pas écrire une calculette sur 24 coeurs... Il faut parfois prendre le relais du système d'exploitation sur la consommation énergétique. Le responsable Microsoft évoque l'exemple des applications kiosques. Installées dans les magasins, elles restent parfois ouvertes sur des images plein écran toute la journée. Dans ce cas, l'OS les alimente en permanence pour ce type de besoin. Il est intéressant d'imaginer un écran d'accueil allégé en cas de non utilisation prolongée. Parmi les conseils plus pointus, Microsoft rappelle que le timer de l'OS, qui lui permet de garder le contrôle, se déclenche entre 15 et 18 ns. Si une application déclenche un timer en dessous de ce délai, l'OS s'adapte et pour ce faire, il utilise les ressources processeurs à plein. Toujours au niveau du système, plutôt que de laisser tourner le « file system watcher » qui observe en permanence ce qui se passe au niveau du gestionnaire de fichier uniquement pour guetter un type d'événement, mieux vaut s'abonner à cet événement. Il s'agit à la fois de limiter les cycles CPU et de maîtriser les entrées/sorties (en jouant avec les caches par exemple). Un appel à la bonne volonté de tous les développeurs, sous Windows ou non Eric Mittelette rappelle qu'avec un portable, 8% de la consommation électrique provient du disque dur. Quant aux disques SSD, réputés moins gourmands puisqu'ils ne 'tournent' pas, Microsoft rappelle néanmoins qu'ils ne s'arrêtent jamais. Limiter les animations, faire attention aux couleurs. Sur les écrans classiques et avec les écrans à Led rétroéclairées, le blanc est plus consommateur que le noir (pour lequel on n'allume pas les pixels). Pour conclure, Eric Mittelette en appelle à la bonne volonté des développeurs qu'il invite à se doter du fameux wattmètre et à se mettre au travail. « Nous allons créer un forum, un blog, un site pour partager les bonnes pratiques du développement vert. Et que vous travailliez sur Windows, sur Linux, ou un autre OS, cela nous est égal. C'est dans l'intérêt global. » (...)
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